Deux usines belges du chocolatier Barry Callebaut pourront compter sur des investissements primaires de la maison mère, a-t-il annoncé jeudi en marge d’une réunion du comité d’entreprise européen qui s’est tenue à Anvers pour discuter du plan de restructuration.
Le mois dernier, la multinationale a annoncé son intention de réduire ses prix de 250 millions d’euros sur deux ans et de supprimer 2 500 emplois dans le monde. En Europe, elle prévoit de licencier 700 personnes, ce qui portera le total à environ 500 en Belgique.
Selon la direction, cette stratégie précède la mise en place d’un plan d’investissement de 500 millions d’euros. La multinationale, qui exploite plus de 60 chocolateries dans le monde, doit consacrer une part importante de ce budget aux deux usines de production en Belgique.
« Dans le cadre du plan d’investissement annoncé, nous avons l’intention d’investir 150 millions de francs suisses (153 millions d’euros) au cours des 4 prochaines années dans les usines belges de Halle et Wieze, berceau de notre entreprise », a déclaré jeudi le PDG Peter Field. « Partout dans le monde, nos consommateurs demandent du chocolat fabriqué en Belgique et nous sommes fiers de pouvoir proposer ce produit de qualité. »
La plus grande usine de Callebaut est située à Wieze, en Flandre orientale, et emploie environ 1 200 personnes. Il existe également une usine de production à Halle et un centre de distribution mondial à Lokeren. Les investissements en Belgique viseront essentiellement à l’innovation, à la pérennité de l’entreprise mais aussi aux services, explique la direction.
Les syndicats industriels européens se réuniront jeudi et vendredi à Anvers pour tenter de convaincre les dirigeants de limiter les pertes d’emplois. Cependant, il leur a dit que l’entreprise s’était « considérablement développée » ces dernières années et qu’elle avait « trop de complexités internes ». Le plan de restructuration, baptisé BC Next Level, vise à « simplifier et numériser » Barry Callebaut.