Le chef de l’Etat français a atterri dans la capitale, Oulan-Bator, peu après 18h30. (10h30 GMT), selon un photographe de l’AFP.
Il a fait signe de la main alors qu’il était renvoyé de l’avion par une garde d’honneur mongole vêtue de façon classique, avant un rite sur la place Sukhbaatar, nommée d’après le héros de l’indépendance de la Mongolie. Les pays ont été joués.
Macron préside en Mongolie après avoir participé, depuis vendredi, au sommet du G7 dans la ville japonaise d’Hiroshima, dont le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, est l’invité vedette.
Ce dernier est venu affronter ses principaux alliés occidentaux, mais aussi les dirigeants de pays non alignés comme le Brésil ou l’Inde, également invités au G7.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, la France a intensifié ses efforts pour communiquer avec les pays qui ont évidemment condamné la guerre de Moscou.
La Mongolie est une composante de ce contexte.
Avec ce voyage, la France vise également les relations bilatérales en matière de transition écologique, d’agriculture, d’agroalimentaire et de sécurité citoyenne.
A Oulan-Bator, où il ne passera que la soirée, Emmanuel Macron doit rencontrer puis dîner avec le président, a précisé l’Elysée.
Vous devrez également vous arrêter au musée Gengis Khan, du nom du merveilleux conquérant mongol du XIIIe siècle. L’établissement prêtera une partie de sa collection au musée d’histoire de Nantes, dans l’ouest de la France, pour une exposition prévue en octobre.
– « Très en jeu »
Emmanuel Macron rencontrera également le Premier ministre mongol Luvsannamsrai Oyun-Erdene. Vous partirez pour Paris en fin de nuit.
« Le fait que la Mongolie soit sur le chemin du retour nous permet de faire de cet historique le premier en lui donnant une signification très particulière », a déclaré un membre de l’entourage du président français.
« La Mongolie est un pays enclavé entre la Russie et la Chine, mais aussi un pays qui a un style de gouvernement libéral, qui organise des élections, qui a connu des alternances et qui cherche également à diversifier ses associations pour être plus puissant physiquement et être capable de faire face à de plus grandes situations avec ses gigantesques voisins russes et chinois », a-t-il ajouté. Dit.
La présidence française a parlé d’un « problème très important » sur le « plan géostratégique », qui fait partie de la préférence de Paris pour « relâcher la pression exercée sur les voisins de la Russie et ouvrir son choix d’options ».
La Mongolie est également une composante de la « stratégie européenne de diversification pour garantir notre souveraineté énergétique », souligne l’Elysée.
L’organisation nucléaire française Orano travaille sur une mine d’uranium sur le territoire mongol, l’une des plus grandes au monde.
– Stratégie américaine
Selon l’Elysée, l’autre enjeu du testament sera d’inspirer les investissements étrangers en Mongolie dans la lutte contre le réchauffement climatique, auquel le pays semi-désertique, soumis à des températures excessives, est vulnérable.
Au niveau bilatéral, Paris estime qu’il existe « de nombreuses opportunités de coopération » puisque la Mongolie, « dépendante à 90% du charbon pour son électricité », a un « problème » de « décarbonation de son économie ».
La Mongolie a déjà fait l’objet d’un intérêt croissant ces dernières années de la part des États-Unis, à commencer par sa stratégie pour contrecarrer la montée en puissance de Pékin.
Actuellement, 86% des exportations totales de Monpasslia de tous les cols passent vers la Chine. La moitié de ces achats chinois sont du charbon.
La Mongolie est aux prises avec l’instabilité politique depuis sa première charte démocratique en 1992, lorsqu’elle a quitté l’orbite soviétique.
La France et la Mongolie ont établi des relations diplomatiques en 1965.