Crise immobilière : Emmanuel Macron et son peuple sur le banc des accusés

Rien! Pour avoir une idée intelligente de ce que le Président de la République pense de l’immobilier, il faudra lire le segment Bâtiments construits et non bâtis sur son scénario de déclaration du patrimoine au 1er mars 2022. Il n’y a rien d’inscrit. . . Bernique Quel t’chi! Il dit seulement que « la dame est personnellement la propriétaire (propre) d’une maison. . .  »». C’est la Villa Monéjan, au Touquet. Lisons la suite. Il n’y a pas non plus de sommes investies dans des SIC (véritables sociétés immobilières) ou d’actifs détenus par l’intermédiaire de SCI.

D’autre part, Emguyuel Macron dispose d’un grand nombre de comptes bancaires qui comprennent des titres non cotés, des instruments monétaires, des assurances-vie, des comptes d’épargne. . . « C’est un homme de finances et de valeurs ; elle possède cette véritable culture immobilière, pourtant nécessaire », affirme Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut de gestion des services immobiliers et membre du Conseil national de l’habitation. « Le président de la République n’a qu’une vision théorique des mécanismes immobiliers fondamentaux, contrairement à n’importe quel maire local », prévient Olivier Marleix, président de l’organisation Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale. Si j’avais été maire, nous ne serions pas ici ! »

Faut-il s’étonner, venant d’un candidat à la fonction idéale, en 2017 puis en 2022, qu’il ait entendu faire de la France, le mantra de son programme électoral, une « nation émergente » ?être utilisé plus dans l’économie réelle, dans le capital productif des entreprises, qu’inutilement bloqué dans les projets immobiliers. Quatre mois avant l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait annoncé la couleur au 7-9 de France Inter : « Je vais à l’ISF [impôt de solidarité sur la fortune, ndlr] sur une taxe sur la location de biens immobiliers. »

Cela a été fait un an plus tard, lorsque l’ISF a été remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) après que les titres et les investissements monétaires aient été éliminés de la base. « Je ne comprends pas sa vision du logement, caricaturale et fausse, réduisant l’immobilier à une seule rente. Depuis 2017, le logement n’a jamais été l’une de leurs priorités », a déclaré Dominique Estrosi Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes et membre du contre-gouvernement LR sur le logement. Certains esprits affligés lient cette aversion au fait qu’il n’a pas d’enfants et que, par conséquent, la perception de la transmission et de l’héritage, coûteuse pour les propriétaires, ne lui importe pas.

Après l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et ses ministres ont multiplié les ressentiments, avec l’idée que les propriétaires seraient riches. « Si les actifs répondent à l’immobilité géographique et sociale, on peut s’interroger sur la fascination pour une société de propriétaires », expliquait-il en avril 2017. Un peu plus tard, il a déclaré: « Je demande à tous les propriétaires de réduire les loyers de cinq euros par mois.  »

En janvier 2019, il estimait que « l’immobilier ne crée pas d’emplois ». Dans la 7e édition de son « Panorama sur l’immobilier et la ville », EY et la Fondation Palladio rappellent que dans ce secteur, qui représente 10,8% du PIB français en 2022 et emploie 2,3 millions de personnes (marketing et promotion, construction, architecture, ingénierie, etc. ), 90 000 emplois seront créés en 2021 et 2022. Ils déménageront.

Ensuite, il y a le « non-sens écologique, économique et social » du pavillon individuel, selon Emmanuelle War-gon, alors vice-ministre du logement. On a raté « l’idée très astucieuse » de taxer les plus-values immobilières (Emmanuel Macron, Bourg-de-Péage, en janvier 2019). « C’est un métier, tant qu’il s’agit de grands appartements de très haut standing », expliquait Bruno Le Maire quelques jours plus tard. Heureusement, il est resté sourd aux propositions. grever un loyer fictif une fois le prêt remboursé. Ce sont les mots, mais il y a aussi les faits. . .

Le manque d’empathie du chef de l’Etat envers les Américains et les professionnels devient évident lorsque l’on analyse l’organisation des gouvernements, qu’il n’ignore peut-être pas. À deux reprises au cours de ses mandats présidentiels, il n’y a pas eu de ministre du Logement (de mai à fin juin 2017 et de mai à juillet 2022), alors que cette composante de l’économie n’était pas sous-traitée à un secrétaire d’État. Autre exemple, le ministère du Logement est placé sous la tutelle du ministre de la cohésion territoriale, puis du ministre de la cohésion territoriale et des relations avec les collectivités locales. Les autorités, puis celle de la Transition écologique, pour enfin définir le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Comment s’orienter ? Enfin, qui peut mentionner l’appel de l’actuel ministre, Patrice Vergriete ?

Quel que soit le prisme que l’on regarde du secteur immobilier, on voit que le Président de la République, son ministre de l’Economie depuis 2017, Bruno Le Maire, et les responsables du Logement font tout leur possible pour déplaire aux propriétaires et aux professionnels. Mais « notre pays traverse une crise immobilière sans précédent et le président de la République cherche d’autres endroits », explique Dominique Estrosi Sas-sone. Bercy fait résonner la même musique : la politique du logement coûte cher sans jamais dire combien elle y contribue « C’est le seul secteur dans lequel Emmanuel Macron a réduit les dépenses publiques », explique Olivier Marleix, qui résume la situation : « Il a réalisé un prodige digne d’un prix Nobel d’économie en accumulant une crise d’origine (ne produisant plus assez de logements, Nous sommes revenus au point de 1956) et une crise de la demande (elle a endommagé tous les mécanismes d’aide). Du coup, la crise est maintenant à tous points : bravo le champion ! »

Un point de vue qui n’est évidemment pas d’accord avec le ministère des Finances : « Nous avons entendu cette plainte, mais ce n’est pas juste. L’Etat alloue 38 milliards d’euros à la politique du logement. En réalité, pendant trente ans, l’argent était raisonnable et les terres illimitées. Tout cela en un an : la fin des prix bas, des terres chères et rares et des investissements qui doivent être faits dans le renouveau écologique. Nous discutons avec toutes les parties prenantes et collaborons avec le ministère du Logement sur des mesures vitales pour aider à surmonter cette situation. Moment difficile.

Emmanuel Macron n’aime plus les propriétaires. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et d’inflation des coûts de l’énergie, il est obligatoire de limiter le prêt à taux zéro aux espaces tendus et « pour les opérations les plus respectueuses de l’environnement », comme l’a indiqué Bruno Le Maire lors du congrès de la Fédération des promoteurs immobiliers. Le gouvernement n’a pas aboli les prêts à taux zéro pour des raisons politiques, mais il les a coupés en les limitant aux espaces où les primo-accédants ne peuvent pas acheter et louer des logements individuels », déplore Henry Buzy-Cazaux, pour qui le gouvernement ne fait pas de publicité pour les investissements immobiliers ou locatifs. pas plus que le RSAN : « Le test ? A l’issue du CNR Logement [Conseil national de refondation, destiné à répondre aux situations exigeantes de demain, aux niveaux national et local, ndlr], tout le monde s’est plaint de son échec ; Personne n’est satisfait.

Que penser de la complexité du diagnostic de fonctionnalité énergétique (DPE), incompréhensible même pour les professionnels, qui a des conséquences terribles pour les propriétaires. Soupçonnés d’être d’éventuels Thénardiers, ils ne pourront plus louer de logements classés G via le DPE en 2025. , ceux de F en 2028 et de E en 2034, car ce sont des tamis thermiques. Or, « il y a 7,2 millions d’ensembles de logements (résidences principales et secondaires) classés F ou G en France », estime Agnès Verdier-Molinié, directrice générale de la Fondation iFrap. Imposer un tel calendrier par le biais de la loi sur le climat et la résilience est absolument évident. »

C’est-à-dire que si beaucoup ont acquis des maisons pour les louer, c’est pour compenser l’incapacité de l’exécutif à leur garantir une retraite digne. Et la promesse d’Emmanuel Macron de réduire les droits de succession, ce qui aurait favorisé la transmission de biens immobiliers ?? Il est retombé dans l’oubli. Quant aux IFI, dont l’ampleur n’a pas changé, « elles paieront plus que prévu avec la hausse de l’immobilier : 2 000 millions d’euros en 2022, note Agnès Verdier-Molinié. Cela affecte également les entrepreneurs qui ont une composante immobilière gigantesque dans leurs actifs. Il aurait été préférable d’abolir purement et simplement le FSI. »

Emmanuel Macron n’aime pas non plus les professionnels de l’immobilier, fragilisés par la charge de matériaux, l’approvisionnement et les difficultés contractuelles. Mais aussi, et c’est la responsabilité du gouvernement, pour les prix supplémentaires similaires aux critères (dont RE2020) et la rénovation thermique. à des mesures telles que « l’artificialisation nette zéro ». Tant de diktats venant des écologistes que tout le monde obéit avec son doigt et ses yeux. La production de logements neufs est en baisse, ce qui entraîne une hausse des prix et limite l’accession à la propriété pour les ménages les plus vulnérables. « Nous sommes dans un marché où il y a beaucoup de PME, explique Olivier Marleix. J’ai récemment parlé à un constructeur indépendant en Corrèze, qui m’a dit : « Avant, avec 60 employés, je construisais une centaine de maisons par an. Maintenant, j’en suis à une trentaine. . . Qu’est-ce que je fais avec mes employés?»

Pourquoi faut-il abolir le régime Pinel (qui permettait une déduction fiscale en échange de loyers modérés pour les locataires), alors qu’il finance la structure des logements sociaux neufs ?Les mesures d’économie comme la suppression du Pinel sont brutales, sans faire une évaluation complète de ce dispositif conformément à la demande formulée dans le rapport du Sénat et sans proposer un réel prestige du propriétaire privé », explique le sénateur des Alpes Maritimes. Bercy répond : « Nous payons depuis trente ans des politiques de logement qui ne se sont pas encore intéressées à d’autres personnes dans des structures financées par des aides fiscales. Comment faire aujourd’hui des choses intelligentes, en se focalisant sur le social et en privilégiant les jeunes couples et les classes moyennes, tout en tournant le paradigme sur l’artificialisation des sols ? »

L’iFrap a quantifié que la suppression du Pinel et la limitation du prêt à taux zéro signifieraient une augmentation d’impôt de 2,9 milliards pour les ménages. Une autre erreur est la réduction de la rente solidaire. Destinée à compenser la baisse de l’aide personnalisée au logement (APL), elle a fait mal aux bailleurs sociaux avec 1,3 milliard d’euros de revenus. Il était prévu qu’il y ait une clause de révision en 2022, mais, comme c’est souvent le cas, en France, la fugacité devient permanente. . .

Emmanuel Macron n’aime pas, finalement, les communes. Il les a étranglés avec la suppression de la taxe d’habitation. Chez Ercy, nous jurons que « la taxe d’habitation a été compensée à l’euro près. Le reste relève du contrôle des autorités locales. Chaque fois que nous décentralisons, on se plaint de la mobilité des emplois quotidiens et de l’amortissement. Antoine Homé, maire de Wittenheim (Haut-Rhin) et coprésident de la commission des finances de l’Association des maires de France (AMF), ne voit pas les choses ainsi : « Au lieu d’une dynamique locale Après avoir voté la taxe, le gouvernement a déplacé un produit parfois réduit. L’État ayant des difficultés budgétaires, le remboursement finit par être réduit. Il s’agit donc d’une opération dans laquelle tout le monde est perdant, pour l’État et les collectivités locales, qui y laissent leur autonomie monétaire.  »

Henry Buzy-Cazaux acquiesce dans le même sens : « C’est une mesure meurtrière. Aucun maire n’admettra qu’il a la chance d’être soumis à l’État, d’autant plus que bientôt l’État lui dira qu’il ne peut pas tout compenser. Avec pour résultat néfaste « une concentration de l’impôt local par le biais de l’ISF sur le propriétaire », précise Agnès Verdier-Molinié. Il va lever 23 milliards cette année, un chiffre qui émerge fortement, avec la complicité de l’Etat, car il a une base cadastrale plus élevée de 7,1%. »

En effet, le Président de la République a surtout oublié ce que disait l’abbé Pierre : « Gouverner, c’est avant tout ce qu’il y a de plus grand pour son propre peuple ». Henry Buzy-Cazaux avance une explication : « Emmanuel Macron est un homme élégant, mais élitiste, qui est dans la génération de l’usage et de la propriété. Vous devez voir que beaucoup de jeunes aspirent à une chose : la propriété appropriée est leur marqueur social. »

Tous les chiffres le prouvent, alors que le spectre de la récession est présent et que la hausse des prix est bien réelle : le logement est plus que jamais une priorité pour la grande majorité des Français. » Début 2021, 17,6 millions de familles sont propriétaires de leur résidence principale. en France », explique le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Ils constituent 57,7 % des ménages, un pourcentage qui augmente presque fréquemment depuis 1985 (-5,7 points). Et ce n’est pas fini. Peut-être parce que le prestige du locataire ne répond pas au défi de la retraite et de la transmission.

Cependant, il y a une menace sociale qu’Emmanuel Macron ne perçoit probablement pas. Henry Buzy-Cazaux rappelle que la crise des « gilets jaunes » était un enjeu immobilier : ceux qui avaient acheté une maison médiocre, au prix d’un effort monétaire important, dans des zones inactives, étaient contraints de parcourir des kilomètres en voiture et étaient touchés par l’augmentation du carburant. La prochaine crise viendrait probablement maintenant des tamis thermiques. alors ils n’auront plus les moyens de faire le travail obligatoire. . . Vont-ils aussi se déplacer vers les ronds-points?

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