La relation entre Israël et le Hamas est une calamité pour l’économie libanaise

– Pour le Liban, la guerre entre Israël et le Hamas est une calamité qui met à genoux le pays, qui relève légèrement la tête après une grave crise économique. Parmi les secteurs les plus touchés figure le tourisme, pilier central de l’économie libanaise.

– L’armée israélienne a annoncé avoir perdu sur la seule journée de lundi 24 hommes au combat à Gaza, dont 21 réservistes. C’est la journée la plus meurtrière pour Israël depuis le début de son offensive terrestre sur le territoire palestinien le 27 octobre.

– La position du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui était déjà compliquée, s’est encore aggravée alors qu’il devait justifier la mort de ces soldats, qui accentue les fractures au sein du gouvernement et de la société israélienne.

– Les forces israéliennes ont déclaré avoir « encerclé » toute la ville de Khan Younis, l’épicentre des combats dans le sud de la bande de Gaza.

– Israël a proposé au Hamas, via la médiation du Qatar et de l’Egypte, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les otages, a rapporté le site américain Axios. Aucune source officielle n’a pour l’heure confirmé cette information.

– Les forces américaines et britanniques ont mené dans la nuit de lundi à mardi de nouveaux bombardements au Yémen contre les rebelles Houthis qui se disent toujours « déterminés » à poursuivre leurs attaques en mer Rouge, en soutien aux Palestiniens de Gaza.

– Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 25 490 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien le 7 octobre. Il a également indiqué que 63 354 autres personnes avaient été blessées et que de nombreuses autres personnes avaient été ensevelies sous les décombres.

Suivi assuré par RTSinfo

00:00

Le suivi de la journée de jeudi

22 h 30

La France et l’Italie accueillent des enfants palestiniens blessés

20 h 30.

Washington « déplore » le refuge de l’ONU à Gaza

19:10

La Cour internationale de Justice tiendra compte vendredi de son arrêt sur les mesures d’urgence

16h15

Une fusillade tue un refuge de l’ONU à Gaza

16h00

Des ONG appellent à la fin de toutes les livraisons d’armes à Israël et aux groupes armés palestiniens

15:15

La mer Rouge « pourrait avoir un impact » sur le gaz

11 h 30.

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 25 700 morts

10 h 20

Le président iranien en visite à Ankara, Gaza en toile de fond

09h00

Israël détruit une maison palestinienne en Cisjordanie occupée

07:45

La campagne des évangéliques en faveur d’Israël se poursuit sans relâche

07h30

La relation entre Israël et le Hamas est une calamité pour l’économie libanaise

04h00

Deux nouvelles mesures américaines contre les Houthis au Yémen

MERCREDI, JANVIER 24, 2024

Poursuite du bombardement israélien de Khan Younis

22 h 00.

Le rejet par Israël « risque d’enhardir les extrémistes partout dans le monde »

21:00.

« 150 femmes et filles sont assassinées chaque jour.

20h00

Mise à jour en fin de journée mardi.

19 h 30.

Le conseiller de Joe Biden sur le point d’annoncer une nouvelle trêve

19:20

Des otages israéliennes témoignent d' »abus » subis à Gaza

18:40

La Chine pourrait-elle aider à calmer la mer Rouge ?

18:20

Dominique Trinquand : « Dès que la guerre sera finie, Benjamin Netanyahu ira probablement devant les tribunaux »

17h45

La perte de 24 soldats fragilise Benjamin Netanyahu, selon des spécialistes

17 h 00.

Vingt Israéliens tués, le « plus grand nombre de victimes » depuis le 27 octobre

15:00.

Le Hamas affirme qu’Israël a tiré sur un hôpital de Gaza

14h30

Le Royaume-Uni « n’hésitera pas à répondre encore » aux attaques des Houthis

14h25

Gaza est menacée par une « famine imminente »

13:15

Y a-t-il une trêve au Moyen-Orient ?

12 h 10

Le Hezbollah affirme avoir une base militaire dans le nord d’Israël

11 h 30.

Au Yémen, les Houthis menacent de riposter aux nouveaux raids américano-britanniques

11 h 25

Les forces israéliennes affirment avoir « encerclé » Khan Younis

11 h 05

« Je ne veux pas prendre part à la politique d’oppression »

11 h

L’UE prépare un plan de paix

10 h 45

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 25 490 morts

09h40

Tsahal perd 24 soldats et 21 réservistes en une journée

07:55

Israël proposerait une trêve de deux mois en échange de la libération de tous les otages à Gaza.

07:30

Des familles d’otages manifestent devant la résidence du Premier ministre israélien

05:00

Les combats se poursuivent à Khan Younis

MARDI 23 JANVIER

Washington et Londres frappent encore au Yémen des Houthis toujours « déterminés »

22 h 00.

200 soldats israéliens tués dans la bande de Gaza

21 h 30.

Paris a besoin d’une prolongation de la confrontation au Liban

19 h 30.

Dans un document non publié, le Hamas explique son attaque du 7 octobre

00:00

Suivi des événements du dimanche et du lundi.

>> Le suivi de jeudi : Des coups de feu tuent 12 autres personnes dans un abri de l’ONU à Gaza

La France et l’Italie accueillent de nouveaux enfants palestiniens blessés. Sept sont arrivés en France mercredi et 100 sont en Italie.

100 jeunes Palestiniens blessés lors de l’offensive israélienne à Gaza seront soignés dans des hôpitaux italiens, a annoncé mercredi le ministère de la Défense à Rome.

Les 30 premiers jeunes seront transférés dans la péninsule dans les prochains jours « grâce à un pont aérien entre l’Egypte et l’Italie », a-t-il ajouté.

Ils seront admis dans les hôpitaux de plusieurs villes italiennes. Le ministère a ajouté que la possibilité d’envoyer un hôpital militaire est à l’étude.

En France aussi

Mercredi, sept jeunes Palestiniens blessés sont arrivés en France pour y être soignés. Les deux premiers sont arrivés à la fin du mois de décembre. Il s’agit de la deuxième opération de ce type, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Les jeunes ont été soignés dans les services de pédiatrie des hôpitaux, selon la presse, après l’accueil des deux premiers jeunes qui ont bénéficié d’une évacuation médicale de Gaza le 28 décembre.

Les Etats-Unis ont « déploré » mercredi l’attaque contre un refuge de l’ONU pour personnes déplacées à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, au cours de laquelle neuf autres personnes sont mortes, et ont appelé à « protéger » les sites de l’organisation étrangère.

« Nous déplorons l’attaque d’aujourd’hui contre les installations des Nations unies à Khan Younis », a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du département d’Etat, Vedant Patel, qualifiant l’incident de « terriblement troublant ».

Une crainte partagée par la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson : « Nous sommes sérieusement impliqués dans les rapports d’aujourd’hui sur la relocalisation d’un bâtiment de l’UNRWA », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

« Bien que nous ne connaissions toujours pas tous les points principaux de ce qui s’est passé et que nous continuerons à chercher plus de données sur les événements d’aujourd’hui, la perte de chaque vie innocente est une tragédie », a-t-il poursuivi.

Le tribunal le plus sensé de l’ONU a déclaré qu’il tiendrait compte de la décision de vendredi sur les mesures urgentes exigées par l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza.

La Cour internationale de justice (CIJ) pourrait ordonner à Israël de mettre fin à sa croisade militaire à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

L’Afrique du Sud a déposé un recours d’urgence auprès de la Cour le mois dernier, arguant qu’Israël viole la Convention des Nations Unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l’Holocauste.

Ordonnance juridiquement contraignante

Pretoria a besoin que la CIJ envisage des « mesures provisoires », des décrets d’urgence pour protéger les Palestiniens de Gaza contre d’éventuelles violations de la convention.

Les ordonnances de la CIJ, qui résout les différends entre les pays, sont juridiquement contraignantes et peuvent faire l’objet d’un appel. Cependant, il n’a aucun moyen de les faire respecter. Par exemple, il a ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l’Ukraine.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déjà laissé entendre qu’il ne se sentirait pas obligé de suivre une ordonnance de la CIJ.

Deux chars ont ouvert le feu sur un centre d’éducation de l’ONU transformé en centre d’accueil pour les personnes déplacées à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, tuant « neuf autres personnes et en blessant 75 », a déclaré un responsable de l’ONU sur la plate-forme X.

Deux chars ont ouvert le feu sur un centre d’éducation de l’ONU transformé en centre d’accueil pour les personnes déplacées à Khan Younis, tuant « neuf autres personnes et en blessant 75 ». [Ramez Habboub – Anadolu – AFP]

« Deux chars ont touché un bâtiment abritant 800 personnes », a déclaré Thomas White, directeur à Gaza de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors que l’armée israélienne intensifiait ses opérations contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Khan Younis, ce qui entoure.

L’UNRWA et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont tenté d’intervenir dans le centre, a ajouté Thomas White, qui avait auparavant fait état de « bâtiments en feu et de pertes massives ».

Le complexe tout entier abrite 10’000 personnes, selon James McGoldrick, coordinateur humanitaire des Nations-Unies par intérim pour les Territoires palestiniens, déplorant « encore un incident dans lequel un bâtiment utilisé à des fins humanitaires est endommagé ou frappé ».

Des organisations humanitaires demandent à tous les pays de cesser de fournir des armes à Israël et aux groupes armés palestiniens, soulignant que celles-ci peuvent être utilisées en violation du droit international.

Ces livraisons d’armes « alimentent la crise humanitaire » dans la bande de Gaza, dénoncent les 16 ONG signataires de l’appel, Médecins du monde, Oxfam et Amnesty International.

Ces organisations demandent « un cessez-le-feu immédiat » et appellent le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter « des mesures » pour mettre fin à ces livraisons d’armes: « La communauté internationale n’a que trop tardé à respecter ces engagements ».

Les livraisons de carburant végétal liquéfié (GNL) du Qatar pourraient être retardées en raison de l’intensification des attaques en mer Rouge par les rebelles houthis du Yémen, avertit QatarEnergy.

Depuis novembre, les rebelles yéménites affirment avoir attaqué des navires liés à Israël en « solidarité » avec les Palestiniens à Gaza, en pleine guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas.

Les attaques des Houthis ont forcé de nombreux armateurs à se diriger vers la mer Rouge et à prendre une direction plus longue autour de la pointe de l’Afrique, au prix de prix du transport maritime plus élevés et de délais plus longs.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi que 25 700 personnes avaient été tuées, principalement des femmes, des enfants et des adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Durant les dernières 24 heures, 210 personnes ont été tuées, indique le Hamas, qui fait également état de 63’740 personnes blessées depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Le président iranien Ebrahim Raïssi s’est envolé mercredi pour Ankara, où il doit s’entretenir avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, de la guerre à Gaza et des tactiques pour empêcher sa propagation.

Cette visite, annoncée et reportée à plusieurs reprises, intervient dans un contexte de tensions émergentes au Moyen-Orient.

« L’une des questions importantes, qui inquiète tous les musulmans et les peuples éveillés dans le monde aujourd’hui, est la question palestinienne », a souligné Ebrahim Raïssi avant son départ, selon l’agence officielle iranienne Irna.

« L’Iran et la Turquie ont une position commune de soutien au peuple palestinien et à (sa) résistance », a-t-il ajouté.

L’armée israélienne a détruit dans la nuit de mardi à mercredi le domicile d’un Palestinien accusé de complicité de meurtre de quatre Israéliens en Cisjordanie occupée en juin dernier.

Israël détruit les maisons des Palestiniens accusés d’avoir subi des attaques contre des Israéliens. Le gouvernement défend l’effet dissuasif de cette politique, mais ses détracteurs dénoncent les punitions collectives qui touchent les familles de la rue.

La violence en Cisjordanie s’est intensifiée depuis le début de la guerre à Gaza, à la suite de l’attaque du 7 octobre par des commandos du Hamas dans le sud d’Israël. Depuis lors, plus de 360 personnes ont été tuées en Cisjordanie par les forces israéliennes, selon le ministère palestinien de la Santé à Ramallah.

Aux États-Unis, le mouvement évangélique pro-israélien n’a pas faibli depuis l’attaque du Hamas. Et ce malgré la violence de la réaction israélienne contre l’Etat palestinien.

Selon le quotidien La Croix, le mouvement évangélique Christians United for Israël, qui s’autoproclame le groupe pro-Israël le plus important du pays, a levé trois millions de dollars pour apporter une aide médicale aux rescapés, alors que d’autres leaders évangéliques envoient sur place des volontaires et de l’équipement.

Cette mobilisation s’explique notamment par des facteurs théologiques, comme l’explique à RTSreligion Daniel Hummel, spécialiste entre Israël et les Etats-Unis.

« Chrétiens sionistes que Dieu, à travers la Bible, a promis la terre d’Israël au peuple juif. D’autres disent qu’Israël et les Juifs sont au milieu du scénario de la fin des temps. Il a également ajouté que les deux pays ont des pourcentages d’intérêts et une formule de valeurs qui n’est pas inhabituelle, car ils sont des démocraties et des piliers de la civilisation judéo-chrétienne.

>> Écoutez l’intégralité de l’article de RTSinfo :

Les attaques en mer Rouge menées par les rebelles houthis soutenus par les Palestiniens ont entraîné une diminution de 22 traversées en bateau en un mois. Le commissaire européen au commerce prévient que cela aura des répercussions sur les économies des pays du Moyen-Orient.

Pour le Liban, la guerre entre Israël et le Hamas est une calamité qui met encore plus à genoux le pays qui relevait à peine la tête après une grave crise économique. Parmi les secteurs les plus affectés, il y a notamment le tourisme, pilier central de l’économie libanaise.

>> Ecouter le sujet de La Matinale:

L’armée américaine a annoncé avoir mené deux nouvelles frappes contre les Houthis du Yémen dans la nuit de mardi à mercredi : ils avaient visé, sur terre, des missiles antinavires visant la mer Rouge.

Depuis près de deux semaines, les Américains épuisent leurs actions au Yémen pour « protéger » le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden des attaques contre cette domination de l’industrie mondiale introduite par des rebelles proches de l’Iran.

La nouvelle salve, vers 02h30 du matin, heure de Sanaa, mercredi (23h30 GMT), « a touché deux missiles antinavires houthis qui visaient le sud de la mer Rouge et étaient en position d’être tirés », ont indiqué les Etats-Unis. Le Commandement du Moyen-Orient (Centcom) a écrit sur X (ex-Twitter).

L’opération a été menée face à un « danger imminent pour la marine américaine et les navires marchands dans la région », a-t-il ajouté, et Washington a insisté dès le début des actions sur le fait qu’elles étaient de nature défensive.

L’apaisement est favorisé

Les frappes américaines menées tôt mercredi dans deux secteurs en Irak « n’aident pas à l’apaisement », a réagi le conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem al-Aaraji, déplorant « une agression et une violation flagrante de la souveraineté irakienne ».

« La partie américaine mérite de faire pression pour empêcher l’agression à Gaza au lieu d’attaquer et de bombarder les installations d’une institution nationale irakienne », a-t-il ajouté, faisant référence aux Hachd al-Chaabi, les anciens paramilitaires pro-iraniens qui sont officiellement incorporés dans les forces irakiennes.

Les bombardements israéliens se sont poursuivis pendant la nuit dans la bande de Gaza, frappant également la ville de Khan Younis. Au moins 125 autres personnes ont été tuées, selon le ministère palestinien de la Santé.

Tôt mercredi, des témoins ont signalé des tirs d’hélicoptères de l’armée israélienne autour de Khan Younis, où se cache le Hamas, selon Israël, qui a déclaré mardi avoir « encerclé » la principale ville du sud de Gaza.

On pense que les dirigeants locaux du Hamas s’y cachent, aux mains d’Israël, qui prétend avoir « encerclé » la ville.

Les Nations unies ont fait état d’une « intensification » des mouvements et des combats à Khan Younes, où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déplore un scénario « catastrophique et indescriptible » dans les hôpitaux, a indiqué mercredi l’organisation.

L’ONU avait fait état mardi d’un ordre d’évacuation émis par l’armée israélienne affectant plusieurs zones de Khan Younis dans lesquelles se trouvent « 88. 000 habitants et quelque 425. 000 déplacés » par la guerre.

Le rejet « clair et répété » par le gouvernement israélien d’une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant aux côtés d’Israël, est « inacceptable » et risque de « prolonger le conflit », a déclaré mardi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité à New York.

« Le déni du droit du peuple palestinien à un État ne peut que prolonger indéfiniment un affrontement qui présente un risque majeur pour la paix et la sécurité étrangères », a-t-il ajouté. « Cela pourrait simplement exacerber la polarisation et inspirer les extrémistes partout dans le monde. »

Le droit du peuple palestinien à construire son propre État pleinement indépendant devra être identifié en chacun. Et tout refus de l’une ou l’autre des parties de s’installer dans la solution à deux États devra être fermement rejeté », a-t-il déclaré, ajoutant que c’était « le seul moyen de parvenir à une paix juste et durable en Israël, en Palestine et dans toute la région ».

Le gouvernement israélien refuse de discuter d’une « solution à deux Etats », irritant la communauté internationale, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé la semaine dernière son opposition à une « souveraineté palestinienne ».

« Le scénario civil est un cauchemar et c’est un euphémisme », a déclaré Léo Cans, chef de projet de Médecins Sans Frontières (MSF) en Palestine. « Les gens ne savent pas où aller [. . . ] et les bombes continuent de pleuvoir sur Khan Younis », a-t-il dit, ajoutant que c’était pour dormir, car les bombes « n’arrêtaient pas de faire trembler les murs et les fenêtres ».

Quant aux hôpitaux, leur situation est « absolument inacceptable », a-t-il déclaré. « Ce qui a retenu mon attention lors de ma visite dans les hôpitaux de Khan Yunis, c’est le nombre de femmes et de jeunes parmi les blessés. Nous n’avions jamais rien constaté de pareil chez MSF ! Il y a beaucoup de victimes civiles et très peu d’hommes en âge de combattre. cela montre une chose : que les bombardements sont absolument aveugles.

« En ce moment, l’hôpital Nasser se vide parce qu’il est bombardé par l’artillerie et les bombardements aériens », a-t-il averti, rappelant que deux médecins de MSF ont déjà été tués dans un hôpital du nord de la bande de Gaza. « Il y a une politique de terreur qui est en train d’être instituée contre les travailleurs du fitness, qui doivent se tenir entre leur propre vie et celle de leurs patients », a-t-il déclaré.

Un appel à « l’éveil » de la communauté

Et l’humanitaire de conclure par un véritable cri d’alarme : « Dans chaque guerre, il y a une loi étrangère. Et ce que l’on voit sur le terrain, c’est que ce n’est sûrement pas respecté. (. . . ) Il y a 150 femmes et filles qui sont tuées chaque jour. Ce chiffre nous répugne, c’est une atteinte à notre humanité. Il n’y a aucune justification à cela. Je pense que nous voulons un réveil de la communauté étrangère, de tous les pays qui ont œuvré pour empêcher ce massacre.

>> Son témoignage complet à 19h30 : Entretien avec Léo Cans, responsable du projet d’aide humanitaire de MSF à Gaza. / 3 min. / Les mardis à 19h30

>> Mise à jour sur la situation de mardi : Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne progresse difficilement alors que le scénario humanitaire reste catastrophique. / 2 min. / Les mardis à 19h30

Le conseiller de Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, est dans la région pour parler d’une « pause » dans les hostilités à Gaza pour libérer les otages.

Il était mardi au Caire et fera d’autres étapes dans la région. « L’une des choses dont il discute est le potentiel d’un nouvel accord de libération des otages, ce qui nécessiterait une pause humanitaire d’une certaine durée », a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qualifiant les discussions de « sérieuses ».

Trêve plus longue qu’une semaine

« Nous serions très favorables à une pause plus longue que la semaine que nous avons eue dans le passé si cela nous donne l’occasion de faire sortir les otages et d’apporter plus d’aide » à la bande de Gaza, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Sur environ 250 personnes enlevées par le Hamas, une centaine ont été libérées fin novembre dans le cadre d’un échange de prisonniers. Selon Israël, une centaine d’otages seraient toujours détenus vivants dans le territoire.

D’anciens otages israéliens, détenus dans la bande de Gaza après l’attaque du Hamas, ont témoigné des « abus » qu’ils ont subis pendant leur captivité devant une commission parlementaire sur les violences sexuelles, affirmant qu’ils avaient été traités comme des « marionnettes ».

« J’étais là-bas 51 jours et il n’y a pas eu un moment où nous n’avons pas été confrontées à toutes sortes d’abus », a déclaré Aviva Siegel, capturée le 7 octobre dans sa maison de Kfar Aza, dans le sud d’Israël.

Leurs ravisseurs ont transformé, selon ses dires, « hommes et femmes en marionnettes (…) avec lesquels ils peuvent faire ce qu’ils veulent quand ils veulent ».

« Je l’ai vu de mes propres yeux. Non seulement j’ai vu, mais j’ai ressenti ce que ces femmes ont vécu comme si elles étaient mes filles », a déclaré la femme de 60 ans. « Les hommes vivent la même chose que les femmes », a-t-elle ajouté.

« Le sentiment est que nous avons été oubliés, que nous avons été abandonnés », a déclaré l’ancien otage.

Les deux femmes ont été libérées dans le cadre d’une trêve qui a permis à 105 otages, en plus de 80 Israéliens, de retourner en Israël en échange de la libération de dizaines de femmes et d’enfants palestiniens.

En mer Rouge, les navires battant pavillon chinois et russe sont épargnés par les attaques des rebelles houthis. Ils gagnent même des avantages en empruntant cette voie stratégique.

« Il y a une articulation politique entre Pékin et Téhéran, mais aussi avec Moscou », explique David Rigoulet-Roze, chercheur français associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

« Cependant, la peur de Pékin ne s’est pas dissipée », a-t-il poursuivi, car la Chine a de très forts intérêts publicitaires en mer Rouge et les perturbations de l’industrie étrangère affectent son économie.

« La Chine doit, entre autres, trouver un équilibre entre ses intérêts publicitaires et ses relations géopolitiques avec l’Iran », explique le rédacteur en chef de la collection de magazines Strategic Orients.

Elle a également intérêt à préserver la stabilité en Asie. « Pékin a essayé de montrer qu’il s’agit d’un agent stabilisateur, contrairement à d’autres agents qui seraient des facteurs de déstabilisation », ont déclaré les Etats-Unis. Mais évidemment, c’est un exercice délicat, il y a des compromis très déroutants », a déclaré David Rigoulet-Roze.

>> Son interview intégrale dans Forum : Les attaques houthies en mer Rouge sauvent des navires russes et chinois : entretien avec David Rigoulet-Roze (vidéo) / Forum / 6 min. / Mardi à 20h04

Alors que l’armée israélienne affirme avoir encerclé la ville de Khan Younis et que d’intenses combats se poursuivent à Gaza, la rumeur d’une trêve révélée lundi par l’intermédiaire du groupe américain Axios est très audacieuse. Le général français Dominique Trinquand, ancien chef de projet de l’ONU, a déclaré que la position sensible de Netanyahu, les pressions internes et externes et la résistance du Hamas pourraient forcer Israël à repositionner sa stratégie.

« Les affrontements actuels montrent que Benjamin Netanyahu doit aller jusqu’au bout dans sa logique de guerre contre le Hamas », a-t-il déclaré mardi après-midi lors du forum. « Cela dit, il y a une forte pression de l’extérieur, mais aussi une pression de l’intérieur. La population israélienne pense aux otages et ne voit pas pourquoi il n’y a pas de trêve.

Selon lui, Israël « arrive à sa fin ». Mais son leader joue aussi une carte officieuse : « Benyamin Netanyahou est un Premier ministre en sursis », estime Dominique Trinquand. Il sait que dès que la guerre sera terminée, ou qu’elle prendra une autre forme, il quittera son poste, probablement pour comparaître devant un tribunal ou même aller en prison. La poursuite de la guerre est donc une condition de leur survie.

>> Son interview complète dans Forum: Les combats d’Israël à Gaza perdurent malgré les pressions: interview de Dominique Trinquand (vidéo) / Forum / 4 min. / mardi à 20:04

Du côté de Gaza, malgré les morts et la situation humanitaire de plus en plus catastrophique, le général français estime que le Hamas peut encore tenir longtemps. « Le Hamas n’a pas la même mentalité que les soldats israéliens. Ses combattants peuvent devenir des martyrs, afin que la guerre puisse continuer. Je pense que le Hamas peut tenir longtemps, et même plus longtemps au sein de la population.

Il observe également, dans la stratégie de communication du mouvement palestinien, une préférence pour se distancier des horreurs commises le 7 octobre « afin de revenir à une image plus politique ». « Et si nous ‘effaçons’ les photos des horreurs commises le 7 octobre, cela ne peut que conduire à des négociations », a-t-il dit.

La position du Premier ministre israélien s’est compliquée, et il s’est encore plus énervé lorsqu’il a dû justifier la mort de 24 soldats, accentuant les fractures au sein du gouvernement et de la société israéliennes.

Ces morts, dont la plupart sont des réservistes, « soulèveront des doutes sur la stratégie » de l’armée, estime Emmanuel Navon, politologue et ancien membre du Likoud, le parti du ministre.

Israël compte environ 300 000 réservistes mobilisés dans la guerre, sur environ neuf millions d’habitants. « Tout le monde dans le pays a un fils, un frère ou un parent » dans l’armée, souligne-t-il.

« Des divisions croissantes »

« Allons-nous continuer jusqu’à ce que le Hamas disparaisse ? Qu’est-ce que cela signifie pour le Hamas ?Cela signifie-t-il mettre la main sur Yahya Sinwar ? a demandé l’analyste.

Eva Koulouriotis, experte indépendante, anticipe « des divisions croissantes » dans le pays et une montée en puissance de la part de ceux qui pensent que Gaza « va devenir un bourbier qui épuise les forces israéliennes et qu’il faudra donc faire pression pour un accord qui mette fin à l’opération et libère les otages ».

Mais l’écart est également perceptible entre les cinq membres du cabinet de guerre. Benny Gantz et Gadi Eisenkot, tous deux anciens chefs de l’armée, sont ouvertement opposés à la stratégie de coalition de Benjamin Netanyahu, qui réunit la droite et l’extrême droite.

La semaine dernière, Gadi Eisenkot, dont le fils a été tué à Gaza, a déclaré à la télévision qu’il était « impossible de ressusciter les otages à court ou à long terme sans un accord » avec le Hamas.

Un Israélien porte le cercueil d’un frère d’armes tué lors de l’opération de l’armée à Gaza, le 23 janvier 2024, à Jérusalem. [Ohad Zwigenberg – AP/Keystone]

Israël a annoncé mardi sa plus importante perte militaire en une journée depuis le début de son offensive terrestre à Gaza.

Selon le porte-parole de l’armée, 21 « réservistes » ont été tués lundi lorsque deux bâtiments qu’ils minaient se sont effondrés dans le sud de la bande de Gaza après qu’une roquette a été tirée sur un char à proximité.

Avec la mort de trois autres soldats dans un incident séparé, Israël a enregistré la perte quotidienne la plus lourde depuis le 27 octobre, portant le bilan total des militaires tués à 221.

C’est un « coup dur », a admis le ministre de la Défense Yoav Gallant. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, lui, annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce « désastre ».

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les forces israéliennes avaient tiré sur un hôpital dans le sud de la bande de Gaza, dans la ville de Khan Younis.

« Les chars israéliens tirent massivement sur les étages supérieurs du bâtiment de la clinique de l’hôpital Nasser et du bâtiment des urgences, et des dizaines de blessés sont attendus », a indiqué un ministère.

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté ces allégations.

Le Royaume-Uni « hésitera à répondre à nouveau » aux attaques des Houthis, a averti le Premier ministre Rishi Sunak, après une deuxième circulaire sur les mesures américaines et britanniques menées dans la nuit contre les rebelles yéménites.

« Nous ne sommes pas en faveur d’une confrontation. (. . . ) Mais si nécessaire, le Royaume-Uni n’hésitera pas à répondre en légitime défense » aux attaques des Houthis, a déclaré le Premier ministre britannique au Parlement. Les rebelles yéménites intensifient leurs attaques contre les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, affirmant qu’ils agissent en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Les Houthis ont de leur côté averti mardi matin qu’ils riposteraient aux frappes menées dans la nuit.

La bande de Gaza est « en danger de famine imminente » alors que l’aide alimentaire peine à atteindre le territoire palestinien en raison des combats et des obstacles mis en place par les autorités israéliennes, a dénoncé le Programme alimentaire mondial (PAM).

Déjà en décembre, l’agence onusienne avait fait état de la situation catastrophique pour les 2,2 millions de personnes vivant à Gaza, qui se trouvaient à un niveau d’insécurité alimentaire aiguë, voire pire.

« Chaque jour qui passe, bien sûr, nous nous rapprochons d’une situation encore plus catastrophique », a déclaré Abeer Etefa, porte-parole du PAM pour le Moyen-Orient, lors de la conférence de presse de l’ONU à Genève.

« Plus d’un demi-million de personnes à Gaza sont confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire catastrophiques et le risque de famine augmente chaque jour, car le conflit limite la fourniture d’une aide alimentaire vitale pour les personnes dans le besoin », a souligné Abeer Etefa, en visioconférence depuis le Caire.

Israël aurait offert au Hamas une trêve de deux mois en échange de la libération de tous les otages à Gaza, selon le journal américain Axios.

Un autre rapport publié par CNN va dans le même sens : le chef des services de renseignement israéliens aurait proposé que les dirigeants du Hamas soient autorisés à quitter Gaza en échange d’un cessez-le-feu. Cependant, aucun responsable n’a encore publié cette information.

>> Écoutez celui de 12 h 30 :

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir visé « pour la deuxième fois » une base militaire dans le nord d’Israël, en réponse « aux récents assassinats et agressions répétées contre les civils » au Liban et en Syrie.

Dans un communiqué, la formation pro-iranienne a déclaré avoir ciblé la base de Meron à l’aide « d’un grand nombre de missiles ». Le Hezbollah avait déjà annoncé avoir ciblé cette base le 6 janvier, en représailles à l’élimination imputée à Israël du numéro deux du Hamas au Liban.

Ces dernières semaines, Israël a été accusé d’avoir mené plusieurs actions ciblées contre des responsables iraniens et leurs alliés en Syrie et au Liban, ainsi que contre le Hamas, alimentant les craintes d’une escalade du conflit.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur les tensions au sud du Liban:

Au Liban, les tensions avec Israël minent la résilience de la population / 19h30/ 1 min. / Dimanche à 19h30

Les rebelles houthis du Yémen ont averti qu’ils riposteraient aux mesures prises par les États-Unis et la Grande-Bretagne dans la nuit contre leurs positions au Yémen, dans un contexte d’escalade liée à l’impasse entre Israël et le Hamas palestinien.

Les Houthis, qui occupent des portions gigantesques du Yémen déchiré par la guerre, ont mené des attaques répétées contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, affirmant qu’ils agissaient en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Ces attaques ont forcé de nombreux armateurs à abandonner ces lieux clés. Billets pour le commerce extérieur.

Après une deuxième opération conjointe américano-britannique contre les positions houthies depuis le 12 janvier, le porte-parole de l’armée rebelle a déclaré que « ces attaques resteront sans réponse et impunies ».

Dans un post sur le réseau social X, il a chiffré à 18 les raids menés, qui ont visé, selon lui, les positions des Houthis dans les provinces de Sanaa, Hodeida, Taëz et Al-Bayda. Il n’a pas précisé si les frappes avaient fait des victimes.

Les forces israéliennes ont déclaré avoir « encerclé » toute la ville de Khan Younis, l’épicentre des combats dans le sud de la bande de Gaza, un jour après que 21 réservistes ont été tués dans une seule attaque.

Les soldats ont « mené une vaste opération au cours de laquelle ils ont encerclé Khan Younès », a indiqué un communiqué de l’armée. La ville est celle où est né Yahya Sinouar, le chef à Gaza du Hamas considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre menée par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

De la fumée s’élève de Khan Younis après une frappe aérienne israélienne, le 21 janvier 2024. [Mohammed Sabre – Keystone/EPA]

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, l’armée israélienne a déclenché une mobilisation exceptionnelle de réservistes. Chaque cercle familial a mobilisé des soldats, et parfois la société rassemble ses soldats. Mais certains refusent de s’engager.

L’émission Tout un monde a recueilli le témoignage d’une jeune femme de 18 ans qui n’a pas l’intention de partir pour le service militaire. « Je dois refuser de servir dans l’armée israélienne parce que je n’ai pas besoin de participer à la politique d’oppression et à une composante qu’Israël applique aux Palestiniens », a déclaré l’objecteur de conscience.

« J’ai pris cette résolution avant la guerre, parce que l’oppression n’a pas commencé le 7 ou le 8 octobre. Ce n’est pas nouveau, ça fait des décennies que ça se passe », explique la jeune femme.

« Les attentats du 7 octobre et la guerre à Gaza montrent simplement que la violence engendre la violence et que la violence ne mène jamais à une solution », affirme-t-il.

>> Ecoutez le témoignage complet : RTS Sofia, une Israélienne qui refuse de servir dans l’armée / Tous / 3 min. / mardi, à 08 :13

>> lire aussi : « Je refuserai de servir dans l’armée israélienne », dit Sofia

Après les États-Unis et l’Arabie saoudite, c’est au tour de l’Union européenne d’élaborer un plan de paix pour le Moyen-Orient.

Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’UE, a présenté un document en ce sens aux 27 ministres des Affaires étrangères, ainsi qu’à plusieurs ministres des pays arabes de la région invités à Bruxelles.

Toutefois, aucune initiative pour faire taire les armes et faire coexister deux Etats, israélien et palestinien, n’a pour l’instant de chance d’aboutir. Le gouvernement israélien continue de rejeter toute solution impliquant une souveraineté palestinienne.

Convaincus qu’ils préparent l’avenir par une solution à deux États, les Européens appellent à la tenue au plus vite d’une « conférence préparatoire de paix » avec les pays arabes et les Etats-Unis.

>> Ecoutez les explications sur l’écran Whole World :

Le ministère de la Santé du Hamas a déclaré que 25 490 autres personnes, principalement des femmes, des adolescents et des enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

Au cours des dernières 24 heures, 195 personnes supplémentaires ont été tuées, a indiqué le Hamas, ajoutant que 63 354 personnes supplémentaires avaient été blessées depuis le début du conflit.

L’armée israélienne a déclaré avoir perdu 24 hommes combattant à Gaza en une seule journée, ajoutant 21 réservistes, la journée la plus meurtrière pour Israël depuis le début de son offensive terrestre en territoire palestinien le 27 octobre.

Tous les réservistes ont été tués dans une seule attaque lundi par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui s’est renforcé dans la bande de Gaza en 2007. Lundi a marqué le jalon symbolique des 200 fantassins israéliens tués depuis le 27 octobre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lance une enquête sur le « désastre ».

Israël a offert au Hamas, sous la médiation du Qatar et de l’Egypte, une pause de deux mois dans les combats et les incursions à Gaza en échange de la libération de tous les otages, a rapporté lundi le journal américain Axios.

Cette proposition ne signifie pas la fin de la guerre à Gaza, mais elle signifie une deuxième trêve après une semaine qui a permis la libération d’une centaine d’otages, transportés à Gaza par l’attaque sans précédent du 7 octobre, en échange d’au moins 240 prisonniers palestiniens emprisonnés en Israël.

Cependant, selon les autorités israéliennes, sous la pression des familles pour parvenir à un accord de libération, 132 otages se trouvent toujours dans la bande de Gaza, dont 28 auraient été tués.

Retour progressif des otages

La proposition d’Israël appelle au retour des otages vivants et reste en Israël en plusieurs phases, dont la première inclurait les femmes et les hommes de plus de 60 ans, selon Axios.

Viennent ensuite les femmes soldats, les hommes de moins de 60 ans qui ne sont pas dans l’armée, les soldats israéliens et, après tout, les restes d’otages.

En faveur des prisonniers palestiniens

Selon ce plan, Israël et le Hamas devaient se mettre d’accord à l’avance sur le nombre de prisonniers palestiniens à libérer en échange d’otages en fonction de leur catégorie, puis négocier l’appel des Palestiniens, a déclaré Axios.

Ce plan n’envisage pas la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, ni même une solution politique à long terme, mais plutôt un redéploiement des fantassins israéliens hors des grandes villes de Gaza et le lent retour de centaines de milliers d’autres déplacés du nord vers le sud de Gaza pour tenter d’échapper à la violence.

Le Wall Street Journal a rapporté dimanche que les États-Unis, l’Egypte et le Qatar tentent de convaincre Israël et le Hamas d’accepter de libérer les otages pour une période de 90 jours en échange d’un retrait israélien de Gaza.

>> explications le matin :

Mohammed Sabre/EPA – Keystone Nouvelle trêve en vue entre Israël et le Hamas / La Matinale / 2 min. / mardi à 06h19

Quelques centaines de personnes supplémentaires ont manifesté lundi devant l’appartement officiel du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem.

Les familles des otages y ont installé un petit camp et ont l’intention d’y rester jusqu’à ce que leurs otages soient libérés.

>> Écoutez depuis Jérusalem dans La Matinale :

Mardi, de violents combats se sont poursuivis entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien à Khan Younes, la principale ville du sud de la bande de Gaza où, selon Israël, se cachent les dirigeants locaux du Hamas.

Plus tôt mardi, des témoins palestiniens ont signalé des tirs d’artillerie israéliens près de l’hôpital Nasser.

Le Croissant-Rouge palestinien a accusé l’armée israélienne d’avoir tiré de l’artillerie sur le quatrième terrain de son quartier général à Khan Younis, et des drones d’avoir ouvert le feu, blessant d’autres personnes qui s’étaient réfugiées à l’intérieur du complexe médical.

Selon le Bureau de la coordination de l’aide humanitaire (OCHA) de l’ONU, « les hostilités s’intensifient » dans la ville où l’armée israélienne a affirmé lundi avoir pris le contrôle des postes de commandement du Hamas.

Les forces américaines et britanniques ont mené de nouveaux bombardements au Yémen lundi après-midi, ciblant les rebelles houthis, qui se disent toujours « déterminés » à poursuivre leurs attaques en mer Rouge, en face des Palestiniens à Gaza.

« Les frappes d’aujourd’hui ont visé précisément un site souterrain de stockage des Houthis et des sites de missiles et de surveillance aérienne des Houthis », ont indiqué dans un communiqué conjoint les forces armées américaines et britanniques.

Washington et Londres ont déclaré avoir frappé huit cibles houthies, selon le communiqué, également signé par le Canada, l’Australie, Bahreïn et les Pays-Bas, qui ont « soutenu » l’opération sans y participer directement.

L’armée israélienne a déclaré lundi soir avoir perdu 200 fantassins lors de ses opérations dans la bande de Gaza, qui ont débuté le 27 octobre.

Des combats acharnés opposent lundi l’armée israélienne et le Hamas à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon le mouvement islamiste, « 120 personnes » ont été tuées dans le secteur « durant les dernières 24 heures ».

La France a besoin d’une « escalade » à la frontière israélo-libanaise, a réitéré lundi à Tel-Aviv le ministère français des Armées, où il a rencontré des personnalités politiques, dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

La priorité, selon Sébastien Lecornu, est de réfléchir à la manière dont la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU « peut être réappliquée », notamment dans la reprise des patrouilles et dans un « schéma de déconflictivité » pour éviter les tirs et les représailles.

« Engagement des parties »

La résolution 1701 a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah libanais, le meilleur ami de l’Iran, et Israël. Il consacre la présence exclusive de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, dans le sud du pays.

Le Liban a déclaré qu’il était en mesure de le mettre en œuvre, à condition qu’Israël cesse ses attaques et se retire des zones revendiquées par Beyrouth. « C’est sur la base d’un engagement des deux parties », a insisté le ministre français, annonçant qu’il ferait à nouveau une escale « assez rapidement » contre le Liban.

Le bilan israélien dans le sud du Liban a dépassé les 200 morts lundi, totalisant 147 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP.

Plus de trois mois après l’incident, le Hamas a remis lundi son édition de l’attaque du 7 octobre, que la plupart des pays occidentaux ont qualifiée de terroriste. L’organisation islamiste palestinienne a publié un document de 18 pages, dans lequel un photomontage d’hommes agitant un drapeau palestinien sur un char israélien et intitulé « Notre histoire » apparaît en première page. Et son point de vue est clair : c’est un acte défensif.

En cinq chapitres, l’organisation présente sa réalité et réaffirme la nécessité de son attaque contre Israël. Le premier volet souligne par exemple que la « lutte palestinienne contre l’occupation » n’a pas commencé le 7 octobre, mais il y a plus d’un siècle. , opposé à la colonisation britannique. Il se souvient aussi des négociations successives non-violentes.

Le Hamas a souligné des « erreurs possibles » qu’il a attribuées au « chaos » de l’attaque. « Éviter de nuire à la population civile, en particulier aux enfants, aux femmes et aux personnes âgées, constitue un engagement éthique de la part de tous les combattants des Brigades Al Qassam », a déclaré l’organisation. a écrit. Toutefois, une écrasante majorité de civils ont été tués le 7 octobre.

Interprétations multiples

Ainsi, certains observateurs estiment que la publication de ce document, dans lequel le Hamas réitère son appel à l’arrêt immédiat des combats et des massacres à Gaza,fait partie désormais d’une « stratégie de survie », et qu’il doit aussi rassurer ses soutiens dans le monde arabo-musulman en particulier, mais aussi dans le monde occidental.

>> Voir 19h30. Explication : Dans une longue déclaration, le Hamas dit que son attaque du 7 octobre est obligatoire contre l’occupation israélienne. / 19h30/ 2 min. / Le lundi à 19h30

La motion demande également que l’opération soit « purement palestinienne », en réponse à l’accusation selon laquelle elle est « dirigée » par l’Iran. Ainsi, pour d’autres, cela envoie aussi le signal, dans la lignée de l’attaque du 7 octobre, qu’elle reste centrale. dans ce conflit, et qu’aucune solution ne sera trouvée sans elle et sans le peuple palestinien.

>> Suivi des événements de dimanche et lundi : Nouvelle attaque israélienne sur Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza

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