Croissance, dette… 2024 a été un «an foiré» pour la France, 2025 risque d’être un «an pire»

Que ce soit d’un point de vue économique, politique et monétaire, 2024 continuera d’être l’une des pires années des 3 dernières décennies pour notre « douce France ». Et pour une raison intelligente : instabilité politique sans précédent, éclatement historique de la dette publique, hausse néfaste des taux d’intérêt sur les obligations d’État, grandes constructions dans le chômage et surtout pour les moins de 25 ans, aggravation de la véritable crise patrimoniale, effondrement de l’activité industrielle, retour de la récession à la quatrième lande. De toute évidence, il aurait été difficile de faire pire. Heureusement, les Jeux olympiques de Paris ont rendu imaginable la limitation de la douleur pendant un mois, mais ils n’ont pas pu s’empêcher d’inverser la tendance.

Comme le montre le graphique suivant, l’évolution du taux d’intérêt des obligations de l’État français à 10 ans illustre parfaitement cette conjonction. d’une majorité dans ce dernier.

Mais il n’a fait que s’accélérer, atteignant 3,2 %, en raison de l’impossibilité d’avoir un budget pour 2025 et du mouvement de censure du 4 décembre. Puis, malgré les passages légèrement masqués de la BCE, il est monté à 3,0 %, puis à 3,2 %. après l’arrivée de François Bayrou à Matignon, ce qui n’a pas rassuré les investisseurs. Plus grave encore, à l’heure où j’écris cet article, elle approche les 3,3 % et creuse l’écart avec ses homologues de la zone euro. L’écart de taux avec l’Allemagne revient donc à 90 questions fondamentales (0,9 point de pourcentage). Il passe à 40 émissions de base avec le Portugal et atteint 10 émissions de base avec Array. Grèce.

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Cette méfiance agaçante à l’égard de l’État français est largement justifiée. De fait, ce dernier est le seul de la zone euro qui ose développer son déficit pendant près de 3 ans et qui n’est pas encore crédible pour le réduire avant 2025. En 2024, on note également que le déficit public français a probablement dépassé 6,5 % du PIB, le déficit le plus puissant de l’UEM et celui inconnu de l’histoire française depuis l’après-guerre, à l’exception de l’année covid et de celles de la récession de 2009-2010.

Pire, ce déficit dépasse de quasiment 100 milliards d’euros la prévision initiale de Bercy. Autrement dit, il ne s’agit pas d’une petite coquille mais d’une véritable affaire d’Etat, qui ne va évidemment pas améliorer la piètre crédibilité de la France en matière de réduction des déficits publics. Pour ne rien arranger, le nouveau Ministre de l’Economie, Eric Lombard, vient d’annoncer que l’augmentation des impôts était inévitable. Et ce, alors que l’Italie, qui a déjà réduit son déficit public à moins de 4 % du PIB en 2024, a voté une baisse des impôts de 30 milliards d’euros pour 2025 qui concernera à la fois les ménages et les entreprises.

Encore plus fort, l’Italie prévoit de réduire son déficit public à 3,4 % du PIB en 2025 grâce notamment à une baisse des dépenses publiques. De quoi rappeler que «quand on veut, on peut» ! Espérons que cette politique de bon sens réussira un jour à traverser les Alpes… Et attendant et sans surprise, la dette publique française a atteint un nouveau sommet historique de 3 303 milliards d’euros au troisième trimestre 2024. Sa part dans le PIB passe de 112,2 % au deuxième trimestre 2024 à désormais 113,7 %.

Depuis le début de l’année 2020, notre dette publique s’est envolée pour atteindre 915,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 38,2 %, soit autant qu’au cours des dix dernières années !Et tout cela pour quoi faire ? Pour une augmentation du PIB de 469,3 milliards d’euros, en ajoutant l’inflation !Oui, vous rêvez : pour décharger une augmentation du PIB au prix de 469,3 milliards d’euros, l’État français au sens large a accumulé sa dette à 915,1 milliards d’euros. Il y a donc un déficit de 445,8 milliards d’euros !

Depuis le quatrième trimestre 2017, le grand écart entre ces deux variations donne également le vertige : + 1 046,5 milliards d’euros pour la dette publique, contre + 609,7 milliards d’euros pour le PIB, de quoi souligner que l’inefficacité de la dette publique (c’est-à-dire sa faible capacité à générer du PIB) n’est pas nouvelle mais qu’elle s’est encore dégradée depuis trois ans. Un vrai drame économique et financier !

Mais, malheureusement, ce n’est pas tout ! En effet, bien que les coûts à la clientèle ne soient pas encore baissés et que l’inflation réapparaisse, notamment dans l’alimentation et les services, les perspectives d’activité n’ont cessé de se détériorer depuis l’été. dernier. Les indices météorologiques commerciaux non suivis et ceux des directeurs d’achat sont sans équivoque : après avoir été artificiellement boosté par les Jeux Olympiques au troisième trimestre 2024, le PIB français diminuera fortement au quatrième trimestre 2024 et au premier trimestre 2025, ce qui marquera par là l’entrée officielle de la France à la récession (avec deux trimestres consécutifs de baisse du PIB).

Dans ce contexte, nous n’aurons pas à nous cacher que la France est une nouvelle fois en train de tomber dans une grave crise économique. Et il est clair que les bouleversements sociaux, sociaux et politiques qui frappent la France depuis le printemps dernier ne contribueront pas à améliorer la situation. du PIB français se traduira inévitablement par une nouvelle augmentation du chômage, mais aussi des déficits publics et de la dette, plongeant la France dans un cercle pernicieux et néfaste. . .

Dans ce contexte, comme cela a été observé depuis quelques semaines malgré la BCE, les taux d’intérêt des obligations de l’État seront toujours développés en particulier en France à l’arrivée et plus que dans la plupart des pays de la zone euro. Enfin, bien que de nombreux économistes aient annoncé une nouvelle appréciation de l’euro en face du dollar et, bien que nous prévoyions, un peu opposés à tous, une dépréciation transparente de la monnaie unique, l’euro a continué à plonger en face du dollar. Le 2 janvier 2025, il est même tombé à 1 0265, une diminution depuis décembre 2002 (à l’exclusion d’Air Hollow en septembre 2022)!

Et ce, pour au moins quatre raisons. 1. La Zone Euro a rechuté dans la récession, alors que la croissance américaine avoisine les 3 %, tout comme celle du PIB mondial d’ailleurs. 2. Les écarts de taux d’intérêt monétaires et obligataires Etats-Unis / Zone Euro sont largement à l’avantage du dollar. 3. La victoire de Donald Trump a boosté le moral des investisseurs en faveur des Etats-Unis et du billet vert. 4. Les crises politiques en France et en Allemagne ont aggravé la défiance des marchés à l’encontre de la Zone Euro, qui est de nouveau menacée jusque dans sa propre existence. De quoi confirmer que si 2024 a été un « an foiré », 2025 pourrait être un « an pire » ! Un peu d’humour ne peut pas nous faire de mal dans ce contexte de plus en plus dangereux ! Quoi qu’il arrive, vous pourrez continuer de compter sur moi pour être à vos côtés au cours de cette année qui s’annonce déconcertante, mais que je vous souhaite néanmoins excellente sur tous les plans !

Marc Touati, économiste, conseiller économique chez Etoro, président de l’ACDEFI

Vous pouvez également retrouver ses chroniques vidéo sur sa chaîne YouTube, qui compte environ 207 000 abonnés. Découvrez le dernier en date : Rétrospective de 2024 : une autre année désordonnée !Qui sont les gagnants et les perdants ?

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