Le chalutage interdit dans treize régions du Royaume-Uni, une « menace » pour l’économie selon Xavier Bertrand

Un coup dur pour les pêcheurs, mais surtout un merveilleux pas en avant pour les défenseurs de l’environnement. Le 22 mars 2024, l’Organisation de gestion marine du Royaume-Uni a mis en œuvre ses règlements pour interdire le chalutage et le dragage dans treize zones marines du Royaume-Uni. Au total, 4 000 km2 de sites d’exploitation forestière ont été fermés pour mieux conserver les fonds marins.

Plusieurs sites géants au large de la côte sud de l’île de Wight sont concernés par le règlement, ce qui porte à 17 le nombre total d’aires marines protégées (AMP) côtières dans les mers anglaises. C’est une bonne nouvelle pour la biodiversité marine, que l’on retrouve précisément dans ces zones géographiques.

Mais depuis l’annonce de cette nouvelle réglementation, la région Hauts-de-France a entamé une véritable confrontation avec ses voisins de l’autre côté de la Manche, pointant du doigt les conséquences économiques qu’une telle interdiction représente pour les pêcheurs du nord. Les navires concernés par la mesure sont situés juste en face de Boulogne-sur-Mer, principal port de pêche français, ce qui peut limiter les performances des pêcheurs du Nord.

Dans une lettre adressée à Gabriel Attal le 7 février, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait déjà alerté le gouvernement sur les effets d’une telle réglementation sur les 6 500 emplois que représente la pêche dans la région. Le président de la région a écrit une lettre sur ce sujet discutable, mais cette fois-ci adressée au commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevičius.

Xavier Bertrand évoque une « décision unilatérale » dont l’application « serait la mort de notre industrie de la pêche française » puisque « ces restrictions signifieraient un allègement drastique de son activité (. . . ) et une perte monétaire irrésorbable ». . . L’industrie de la pêche a déjà beaucoup souffert du Brexit, du Covid et de la crise énergétique.

Une baisse de la production signifierait également une augmentation des importations étrangères « qui ne répondent à aucune norme écologique ou sociale ». Il s’agit d’une situation inacceptable pour le représentant de la Région, qui demande à la Commission européenne de veiller au respect de l’accord de partenariat et de coopération. Accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne pour vérifier le respect de ce règlement.

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