Et si l’atelier du Mobilier national de Lodève se fournissait localement en laine du Larzac pour tisser ses tapis de prestige, voués à habiller les hauts lieux de l’État dont il dépend ? L’idée évoquée il y a cinq ans semblait oubliée. Elle a resurgi, et le projet pourrait devenir une réalité.
« Nous venons de terminer des premiers tests en partenariat avec Raïolaine, un collectif d’éleveurs de brebis de race locale raïole dans les Cévennes qui valorise la laine de ses animaux, et la filature du parc situé dans le Tarn », raconte Jean-Marc Sauvier, le directeur de l’atelier de Lodève. Qui se souvient : « L’idée est partie d’une rencontre en 2015 avec des éleveurs, notamment Rémi Leehnardt qui nous a invités aux Eco-dialogues du Vigan cette année-là. J’avais envie de faire travailler la filière locale, mais je n’avais pas eu d’écoute de notre direction sur Paris ».
L’arrivée d’un nouveau directeur du Mobilier national, Hervé Lemoine, en 2018 allait changer la donne. Avec l’aval du chef de l’État, Emmanuel Macron, l’idée est revenue sur le devant de la scène. « Nous nous sommes à nouveau rencontrés avec les éleveurs, restait à trouver une filature pour travailler la matière première et lancer les essais ». Ce sera la filature du Parc, à Brassac.
« Nous avons utilisé la laine pour la chaîne qui sert de support au tissage, car la toison de ces brebis raïole produit des fibres courtes, moins élastiques et donc plus cassantes. Mais ça marche », explique Jean-Marc Sauvier qui utilise 500 kg de laine par an, issus de moutons mérinos de Nouvelle-Zélande et d’Australie.
« Nous n’utilisons pas une grosse quantité et nous anticipons aussi le fait qu’un jour cette filière ne puisse plus nous fournir », ajoute le directeur lodévois. « Nous avons fait remonter les résultats des tests à notre direction car nos tapis, issus d’un vrai savoir-faire, s’inscrivent dans la durée et répondent à une grande exigence ».
Une exigence et un besoin que pourraient combler Thomas Belaman et Frédéric Marquis qui ont le projet d’élever un troupeau de moutons mérinos pour la laine sur le Lodévois et Larzac. « Cette démarche est vraiment très intéressante, pour tendre vers le 100 % local, et être autonome avec la laine que nous utilisons, mais aussi plus tard la teinture ».
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