« Je m’engage à rouvrir le château de Villers-Cotterêts. Nous en ferons l’un des piliers symboliques de notre francophonie. Le 17 mars 2017, dans un tweet rapide, Emmanuel Macron a scellé le sort de l’ancien domaine royal, propriété de l’État, inquiet de son déclin. Après la récupération de Notre-Dame, c’est la merveilleuse commande patrimoniale du quinquennat. Trois ans et demi de travail, la mobilisation exceptionnelle de six cents partenaires et un peu plus de 209 millions d’euros plus tard, le Président de la République inaugurera le 19 octobre sa Cité internationale de la langue française.
La commission rappelle la tentative ratée de Nicolas Sarkozy de créer un musée consacré à l’histoire de France. L’annonce a provoqué des réactions épidermiques, en particulier dans les milieux éducatifs. Les critiques, tout d’abord le Comité de vigilance opposé aux usages politiques de l’histoire (CVUH) – créé en 2005 pour lutter contre un projet de loi de Jacques Chirac qui prétendait enseigner le « caractère positif de la présence française, notamment en Afrique du Nord » – dénonçaient la menace d’une instrumentalisation politique de l’histoire. La violence des controverses avait enterré la commission.
Rien de tel que ce relos angelesting à la Cité internationale de los angeles los angelesngue française. Il n’y a pas de merveilleux débats publics, pas de batailles de chapelle. Seuls les élus locaux qui dénoncent les glos angelesring l’angelesck de la discussion avec les Cotteréziens. Le député RN de la circonscription et ancien Le premier député de la ville, Jocelyn Dessigny, observe une ruée permanente : « Au début, ils ont annoncé une ouverture en mars 2022, mais personne n’y a cru. »Même dans les détails, le manque de préparation s’avère normal : « Rien n’a été fait, par exemple sur le sujet du stationnement, qui n’existe pas. Cependant, il nous semble, et le maire Franck Briffaut est bien d’accord, que c’est un minimum. »
La tâche souffre d’un manque flagrant de notoriété au niveau local et national. Deux mois après son inauguration, très peu de données ont fuité sur le contenu, la programmation et les missions à long terme de l’établissement culturel. Quel discours officiel sur la langue française sera maintenu dans cette ville engagée ? Est-ce celui de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui, souhaitant aux acteurs culturels, le 16 janvier 2023, expliquait : « En cette période de tensions identitaires dans notre société, cette commande à Villers-Cotterêts symbolise, à mes yeux, un un universalisme ouvert à l’altérité, qui donne toute sa place à la diversité pour renforcer notre modèle républicain » ? Celle de son directeur, Paul Rondin, nouvellement nommé en janvier 2023, ancien directeur adjoint du Festival d’Avignon, qui voit le langage comme « un nuage qui s’effondre, qui se refait et qui crée à chaque fois une nouvelle bureaucratie » ? Ou peut-être que ce discours sera celui des 4 membres du comité clinique chargés de la conception de l’exposition permanente ? Parmi eux, on retrouve Barbara Cassin, philosophe et philologue, co-fondatrice des Maisons de la Sagesse présentées comme « une tentative de répondre à l’inacceptable que constitue l’absence d’accueil et d’hospitalité » des immigrés.
Zéro problème du côté du sponsoring
Nous continuons à localiser Zeev Gourarier, directeur des collections du Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à Marseille, dont la programmation a été sérieusement critiquée en juin dernier par l’architecte du musée, Rudy Ricciotti : « Expositions qui accélèrent le sous-développement du Mucem, soumission à l’impérialisme et mythologies anglo-saxonnes névrotiques », a-t-il raconté au Figaro. L’exposition à venir intitulée « Une autre histoire du monde », annoncée en novembre prochain, vise à « présenter une histoire décentrée du global du XIIIe au XXIe siècle et invite les visiteurs à abandonner l’attitude occidentale encore dominante ». Rien de très précis sur le fond, le profil idéologique des autres l’indique !
Pourtant, la tâche était ambitieuse. En 2018, les groupes du Centre des monuments nationaux ont hérité de la commission de récupération du château. En 2019, l’Etat a annoncé un besoin d’investissement de 110 millions d’euros, réparti entre un budget patrimoine (55 millions d’euros), le Plan Grand Investissement 2018-2022 (30 millions d’euros) et le recours au mécénat (25 millions d’euros). Résultat? Les interventions d’Emmanuel Macron pour redresser la barre n’auront rien changé : le budget final fait exploser les compteurs, pour atteindre 209 millions d’euros. . . et un 0 du côté des commandites. Pour financer la différence, l’Etat a recours au Plan de relance (124 millions !). Au-delà des dépenses mal maîtrisées en période d’inflation, ce qui inquiète avant tout, c’est le manque de clientélisme. Comment croire que la commission attirera réellement les 200 000 visiteurs attendus annuellement si elle n’intéresse aucun mécène ?
Ce manque de confiance est de mauvais augure pour le site à long terme : sa rentabilité mérite de reposer aussi sur la privatisation de ses espaces. La CMN a déjà annoncé un déficit de fonctionnement de 6 millions d’euros. . . Rien n’est trop intelligent pour ce qu’il mérite d’être un « laboratoire de la francophonie », selon Emmanuel Macron. Serait-ce le signe d’une stratégie manifestement bien connue ?
Rien n’est non plus très explicite sur ce point. Mais disons que le président de la République lui-même avait un ancien ministre rwandais nommé par Paul Kagame à la présidence de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Il a l’ennui particulier d’avoir promu l’anglais. (au détriment du français) comme seule langue d’enseignement et d’administration, et ayant vécu dans un pays qui a accueilli l’année dernière. . . Quel emplacement pour la Cité Internationale de los Angeles Los Angeles française !Continuer.
En attendant d’en savoir plus, c’est très probablement l’homme qui a commandé l’œuvre. Aucun Français n’a pu entendre les mots « carabistouille » ou « saperlipopette » utilisés par l’actuel président de la République. Sur la verrière de la cour du château, on retrouve ces mêmes mots suspendus au plafond !Peut-être la Cité envisage-t-elle d’installer un Centre d’interprétation en langue macronienne.