Pour la rentrée, ce lundi 4 septembre, Emmanuel Macron a marqué le coup d’État en accordant une interview de seulement deux heures au caméraman Hugo Travers, dit Hugo Décrypte, diffusée sur YouTube. Parlant de scolarisation et de jeunesse, le président a glissé une référence à sa disparition probable de l’échiquier politique une fois son second mandat terminé.
Une blague plus sérieuse qu’on ne le pensait ? Ce lundi 4 septembre, alors que 12 millions de Français étaient de retour, Emmanuel Macron a échangé pendant près de deux heures avec le YouTubeur Hugo Travers, plus connu des jeunes générations sous le pseudonyme HugoDécrypte. Une première pour un président, qui a abordé plusieurs sujets sans rien préciser, comme l’aptitude intellectuelle, l’urgence météorologique, l’interdiction du port de l’abaya à l’école, le harcèlement ou la pauvreté menstruelle. Le chef de l’Etat a également évoqué la condition physique de la jeunesse française, de plus en plus touchée par l’obésité. « Nos jeunes – c’est aussi dû aux écrans – par rapport à il y a 20 ans, malheureusement ils sont de plus en plus obèses. La politique de prévention est un jeu », a assuré le locataire de l’Elysée, qui imaginait alors l’évolution en la matière.
« Cela permet d’éviter de nombreuses maladies. Au lieu de dire dans 10 ans, lorsque votre successeur demandera à mon successeur : « Il n’y a pas assez de spécialistes pour contrôler l’obésité ou le diabète chez les jeunes. »le sourire aux lèvres, avant d’être interpellé par Versailles, 26 ans, précisant qu’il restera à son poste pour la prochaine décennie. Tu seras toujours là, pas moi, alors tu as raison de me le dire », plaisante l’ancien banquier d’affaires de 45 ans qui, comme tout le monde le sait, est « obsédé » par les résultats définitifs de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays.
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Dans cette interview engagée pour l’avenir des jeunes et diffusée en direct sur la chaîne YouTube et le compte TikTok d’HugoDécrypte, Emmanuel Macron a profité de sa tribune pour « féliciter » Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale depuis le 21 juillet, pour son annonce contestable sur l’abaya à l’école. « C’est une question où nous devrons être insolubles et transparents et nous le serons maintenant », a-t-il déclaré, soulignant qu’il était obligatoire de rediriger l’attention des médias vers d’autres questions éducatives « plus importantes ». « Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, d’autres qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité (. . . ). Il a donné le pire », a rappelé le président, faisant référence au meurtre de Samuel Paty. en 2020, quelques jours après avoir présenté à ses étudiants des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.
Crédits photo : capture d’écran / YouTube