Voici le classement des pays les plus piratés au monde. France, Etats-Unis, Japon, quel est le pire élève ?

Pendant un temps, on a lu çà et là que le développement des offres de Netflix, Prime Video, Disney+ et autres plateformes de SVOD avaient motivé de nombreux internautes à freiner, voire stopper leurs habitudes de piratage. Cela a peut-être été vrai pendant un temps, mais aujourd’hui, une chose est sûre : le piratage vidéo bat son plein.

Une étude menée par Kearney pour MUSO. com met en évidence ce résultat. Ce dernier estime que le piratage de films et de séries représente une perte monétaire de 75 milliards de dollars pour les studios et les médias, et que la tendance devrait très probablement continuer à s’accentuer dans les années à venir. années.

L’étude s’est notamment penchée sur l’origine des visites des sites dédiés au piratage de vidéos à travers le monde. En 2019, 125 milliards de visites avaient été enregistrées, avec une baisse à 104 milliards en 2020. En 2023, 141 milliards de visites ont été enregistrées, ce qui représente une hausse significative de 13% entre 2019 et 2023.

Parmi elles, 44 milliards viennent de pays européens et 43 viennent de pays d’Asie-Pacifique (APAC). L’Amérique du Nord représente 20 milliards de visites et l’Amérique du Sud 16 milliards. Le Moyen-Orient et l’Afrique représentent 17 milliards de visites.

Dans tout cela, la position de la France n’est pas précisée. Il est vrai que c’est un pays européen et donc potentiellement très actif dans ce domaine. En novembre 2023, une étude réalisée par l’ACCES (Association des Chaînes, Conventionées éditrices de Services) soulignait qu’il existe de nombreuses chaînes françaises pirates de télévision payante, notamment via l’IPTV illégale.

Mais pour ce qui est des films et des séries, à en croire un autre graphique de l’étude de Kearney, la France se situerait plutôt dans la catégorie des pays où le piratage est « faible et en baisse », montrant donc des « signes positifs » dans la matière. L’Allemagne, l’Espagne, la Pologne ou encore la Belgique sont aussi dans cette catégorie. Le Japon et le Brésil sont les meilleurs élèves.

D’autre part, si nous regardons la catégorie des « points chauds », c’est-à-dire ceux où le piratage est déjà en plein essor et gagne du terrain, nous plaçons le Canada parmi les plus sensés de la liste. Les visites de sites voués au piratage vidéo ont augmenté de 50 % en cinq ans dans ce pays. Dans la même catégorie se trouvent la Suède, le Danemark, Hong Kong, le Qatar, la Norvège et l’Algérie.

Il y a aussi des pays où le piratage était peu pratiqué auparavant, mais où la pratique prend de l’ampleur en raison de l’avènement du haut débit. Sur cette liste, on retrouve de nombreux pays africains comme le Nigeria, le Ghana, l’Angola, le Maroc, l’Egypte. . . Mais c’est aussi dans cette catégorie que se situent les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Il est concevable que l’augmentation significative des coûts des installations de SVOD ces dernières années incite les internautes qui avaient abandonné le piratage à y revenir. De plus, la conclusion de l’étude considère que les médias et les studios qui souffrent du scénario sont les seuls qui ont réellement la force de le remplacer : « Le marché de la vidéo se caractérise par une fragmentation et une complexité croissantes, avec plus d’acteurs dans l’écosystème, plus de types de contenus, et plus de modèles économiques. Dans cet environnement, une technique rudimentaire unique devra céder la place à une stratégie qui place les connaissances et l’analyse liées au piratage au centre de la prise de décision stratégique », indique le document. Il reste à voir si les entreprises du secteur sont en mesure d’effectuer ce changement.

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