Dans la série STAT, Marc-Olivier Morin, urgentologue à l’Hôpital Saint-Vincent, a présenté un traitement vitaminique intraveineux (IV) par l’entremise de son préparateur physique. Que sait-on de cette stratégie douteuse promue par les influenceurs ?Faisons le point.
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Il s’agit de l’administration de concentrations maximales de nutriments et de minéraux dans la circulation sanguine d’une personne, selon le Manuel Merck.
Lorsqu’il passe dans la circulation sanguine, des doses géantes de nutriments et de minéraux sont absorbées plus rapidement, par exemple, que lors de la consommation d’un aliment contenant ces mêmes nutriments ou minéraux.
Selon diverses cliniques et sites Web, les remèdes vitaminiques peuvent contrer la déshydratation après une activité physique excessive, augmenter les niveaux d’énergie, diminuer la fatigue et soulager la tension ou la dépression.
Cependant, il n’y a aucune preuve clinique permettant de conclure à l’efficacité du traitement vitaminique, insiste le Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins du Québec (CMQ).
« Ce n’est pas que ce soit inquiétant, mais ça peut l’être », dit-il.
En janvier dernier, le CMQ et d’autres ordres professionnels ont fait état directement de cette ressource dans un avis public.
Les injections intraveineuses inutiles peuvent entraîner des complications, prévient le Dr Gaudreault.
Sauf en cas de malnutrition sévère, il est « très rare » qu’un traitement vitaminique soit utilisé pour traiter un problème de condition physique. « J’exerce depuis quarante-cinq ans et je n’ai jamais prescrit cela de ma vie », dit le Dr Gaudreault. .
Si les dispositifs de traitement vitaminique intraveineux sont mal utilisés ou s’infectent, les risques pour la santé sont également très réels.
Un homme est décédé d’une infection de la circulation sanguine après avoir reçu un tel traitement de la part d’un naturopathe montréalais. Les flacons de ce dernier étaient infectés par une bactérie mortelle, rapportait Le Devoir en juin 2023.
Le Dr Gaudreault s’est également dit heureux que le médecin du programme STAT ait exprimé des réserves à l’égard de la vitaminothérapie.