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Emmanuel Macron revient à la Sorbonne ce jeudi 25 avril 2024 avec un nouveau discours pour une Europe « plus souveraine et plus puissante », surtout perçue comme une croisade d’accès par le chef de l’Etat alors que son camp glisse six semaines avant les élections européennes. le 9 juin.
À l’époque, le discours avait surpris par ses nombreuses propositions. Ils étaient 77 », se souvient Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman. Entretien pour faire le point sur le « Discours de la Sorbonne 1 », qui date de 2017.
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Le discours de la Sorbonne en 2017 était bien mérité en termes de vision proposée pour l’Europe, mais beaucoup doutaient qu’il conduise à des changements concrets. Que se passe-t-il sept ans plus tard ?
Ce discours a contribué à une prise en compte des enjeux stratégiques en Europe, ce qui n’était pas le cas à l’époque. . . Et ce n’est toujours pas suffisant. Par exemple, le concept de souveraineté. À l’époque, il avait fait froncer les sourcils en France et ailleurs. Aujourd’hui, nous le retrouvons dans tous les documents européens et nous avons un programme pour garantir nos matières premières, nos terres rares, notre adéquation et une gamme complète de biens essentiels à l’autonomie stratégique de l’Europe. . Il a été le premier à le revendiquer et à l’imposer.
Au-delà des grands enjeux, Emmanuel Macron a fait de nombreuses propositions. Quelles sont celles qui se sont réalisées ?
Plus de 80 % de ce qui a été annoncé a été réalisé. En matière de défense, il a appelé à une culture stratégique qui n’a rien d’inhabituel, et nous avons une « boussole stratégique », suite à la présidence française du Conseil de l’UE en 2022, une force d’intervention pas inédite, un fonds européen de défense, une coopération structurée en permanence. . . La force de couverture civile existait à l’état embryonnaire, mais elle est aujourd’hui suffisamment évoluée pour intervenir dans les incendies en Grèce.
Emmanuel Macron avait annoncé des « conventions démocratiques », qui ont eu lieu, mais le résultat n’est pas aussi convaincant que prévu. En matière de politique migratoire, l’Office européen de l’asile et de l’immigration s’occupe des modes de vie depuis 2019, la compagnie frontalière Frontex poursuit sa progression. et le Parlement européen vient d’adopter, dans la douleur, le Pacte européen sur l’asile.
Ces dossiers étaient déjà en cours de traitement en Europe. . . Mais avec ce discours, le président français a donné l’impulsion nécessaire à sa réalisation.
Nous ne pouvons rien faire seuls en Europe, nous devons nous en souvenir. Sur la question franco-allemande, le chef de l’Etat appelle de ses vœux un nouveau traité de l’Elysée, qui aboutit au traité d’Aix-la-Chapelle. Mais qu’a-t-il fait ? Ce qui ne s’est pas concrétisé dans les propositions de la Sorbonne sur le sujet, c’est la création d’un ministre des Finances qui n’est pas inhabituel et la convergence des impôts sur les sociétés.
Dans le domaine de la fiscalité, plusieurs concepts ont été concrétisés. Comme la taxe sur les transactions monétaires, la taxe sur les géants virtuels. . . C’est un domaine où l’unanimité est nécessaire.
Nous avons tout de même voté en faveur d’une taxe carbone aux frontières. Sur le climat, même si ce n’est pas Emmanuel Macron qui le fait, l’Union européenne a suivi le Green Deal. Sa conception d’une Europe « à plusieurs vitesses » s’est incarnée dans la Communauté politique européenne.
Mais il y a aussi des carences en matière budgétaire : il n’y a pas de budget pour la zone euro, il n’y a pas de ministre européen des finances, il n’y a pas de simplification des normes, il n’y a pas de Commission limitée à 15 membres ou de listes transnationales.
En fin de compte, à votre avis, c’est un résultat final ?
L’Union européenne est confortablement installée dans les certitudes de son traité. Mais quand on le remet en question (agression russe en Ukraine, Covid. . . ), il réagit. Nous pouvons être reconnaissants à Emmanuel Macron d’avoir suscité une réaction de l’UE. Papier français.
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