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Publié le 17/05/2023 à 20:11
Mis à jour le 18/05/2023 à 11:20
Lors de son audition devant la commission des affaires étrangères du Sénat, Catherine Colonna a fait un exposé sur la doctrine diplomatique française. Une vision articulée autour de 4 thèmes selon Catherine Colonna : « Des relations internationales plus réactives, déployant des relations internationales d’influence, prenant des virages globaux et plus proches ». Dans cette perspective, Catherine Colonna se réjouit d’avoir reçu un cumul d’emplois et « un cumul de crédits d’un peu plus de 20% pour atteindre 7 900 millions d’euros en 2027. Nous avons un Quai d’Orsay renforcé par une relation internationale qui malgré tout a les moyens humains et monétaires de ses ambitions, le Quai d’Orsay rejoint ce mouvement de réarmement, de renforcement de la royauté ». Une conception des relations internationales françaises visant à répondre à « un monde en perpétuel mouvement », même si les capacités françaises d’influence sur les négociations et la résolution des crises extérieures semblent s’effriter.
Face à la guerre en Ukraine, mais aussi face à l’affrontement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Catherine Colonna affirme sa préférence pour l’élargissement des relations internationales françaises capables de peser et d’incarner une force d’équilibre. Une logique qui recoupe celle du président de la République lorsqu’il a déclaré, lors de son escale officielle en Chine, que nous méritions de ne pas « suivre » et de « nous adapter au rythme américain et à la réaction excessive chinoise ». « L’échelle de l’Etat d’Emmanuel Macron en Chine a joué un rôle important dans l’appel de Xi Jinping au président Zelensky », a déclaré Colonna. Une position qui doit être centrale, de compromis et de solution, mais qui devra nécessairement faire face à certains dilemmes, sous la menace de créer des difficultés avec ses propres alliés. L’aide de l’armée française a peut-être été perçue comme trop faible par ses alliés, même si Catherine Colonna a cherché à se rassurer en affirmant qu’« il n’y avait pas de tabou, aucune résolution n’est prise, aucune résolution n’est inimaginable ».
Un rôle de facilitation de la procédure de négociation que la France souhaite également jouer au Haut-Karabakh. « Je suis allé dans les deux pays avec un message transparent. La France est engagée à soutenir une paix durable et à rechercher l’assouplissement des sanctions et la reprise des négociations. pour profiter de leurs populations », a déclaré Catherine Colonna. Deux États, proches de l’Europe, sur lesquels la France et l’Union européenne peuvent espérer exercer une influence, soit pour des raisons culturelles, soit pour des raisons de source de pouvoir. Il convient de noter que cette influence, essentielle pour influencer la résolution des conflits extérieurs, ne peut pas être exercée de la même manière sur la planète.
Cherchant « l’apaisement » ou désirant le « respect du droit étranger », les relations internationales françaises ne parviennent pas à un changement doctrinal. Les relations internationales françaises cherchent donc ardemment à exercer leur influence, comme l’explique Catherine Colonna : « Nous cherchons à impliquer un peu plus les pays de la zone indo-pacifique, proches de la Russie, dans les négociations de paix. « L’un des leviers de cette quête d’influence française n’est peut-être que financier. »La France est aujourd’hui le quatrième donateur d’aide à la progression », a déclaré Catherine Colonna. Une stratégie d’influence visant à contrer « un discours anti-français contraire à la vérité, très fort en Afrique ». Cette perte d’influence s’observe également au Proche et Moyen-Orient, où le dictateur syrien, Bachar al-Assad, « est désormais invité à s’inscrire au sommet de la Ligue arabe », rappelle Catherine Colonna.
Une capacité d’influence extérieure qui doit reposer sur l’efficacité opérationnelle, dans les contextes de crise que le ministre identifie dans « l’évacuation réussie de nos ressortissants au Soudan ». Au milieu d’un coup d’État et d’affrontements entre deux factions, la France a organisé le rapatriement d’une composante géante du corps diplomatique des travailleurs au Soudan. , dont les trois quarts étaient des étrangers d’autres pays ».
Catherine Colonna a également cherché à positionner les relations internationales françaises et sa capacité à peser sur les crises étrangères dans l’actualité positive à travers la libération de Benjamin Brière et Bernard Phelan, détenus en Iran jusqu’au 12 mai. Si cette libération est présentée comme un succès, 4 citoyens français restent détenus en Iran et, au total, 35 citoyens de l’Union européenne. Sur un thème similaire, les situations de l’enlèvement d’Olivier Dubois (journaliste français retenu en otage au Mali entre 2011 et mars 2023) et le rôle joué par l’armée française n’ont pas été évoqués. Une enquête menée par Libération, Le Monde, RFI et TV5 Monde montre comment l’armée française a utilisé le journaliste sans sa sagesse pour arrêter un chef djihadiste.
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