Retardé par l’épidémie de Covid-19 qui a obligé ses membres à se confiner ainsi que par les difficultés à ouvrir un compte bancaire à l’étranger en raison des sanctions internationales auxquelles les établissements pourraient faire face, le fonds Cedar Oxygen a été officiellement lancé lors d’une conférence de presse hier à Beyrouth. Son PDG, Alexandre Harkous, a présenté et expliqué les détails de son fonctionnement.
Ce fonds – dont L’Orient-Le Jour a détaillé le mécanisme dans son édition du 18 juillet – a vocation à octroyer des crédits aux industriels libanais afin de financer leurs importations de matières premières, la filière étant confrontée, comme la majorité des Libanais, aux restrictions bancaires sur les retraits et les transferts de fonds à l’étranger mises en place depuis la fin de l’été 2019, en marge de la crise économique et financière que traverse le Liban depuis des mois. Sans oublier la dépréciation de la livre (hier, le taux de change dollar/livre s’établissait, sur le marché noir, à 7 900 livres à l’achat et 8 200 livres à la vente selon le site Lebaneselira.org, alors que le taux officiel est de 1 507,5 livres).Ce fonds doit être en principe doté de 750 millions de dollars, dont 175 millions fournis par la Banque du Liban (BDL), des investisseurs privés et des banques internationales de développement ayant été sollicités pour compléter l’enveloppe. Il revendique enfin un mécanisme conçu selon un « principe d’union nationale », les importations des non-exportateurs étant financées par les devises des industriels exportateurs. Ce point a suscité l’appréhension de la plupart des personnes présentes à la conférence de presse, se demandant pour quelle raison les industriels exportateurs voudraient aider leurs confrères non exportateurs en leur fournissant de « l’argent frais ». Sans oublier que, bien qu’ils aient besoin de liquidités pour payer les salaires et d’autres coûts locaux, ils bénéficient d’un taux de change sur le marché noir très avantageux pour se fournir en livres libanaises.
Le PDG du Fonds Cedar Oxygen, Alexandre Harkous, hier à la conférence de presse. Photo M.A.
Les industriels non exportateurs possèdent des comptes en « dollars libanais » sur lesquels les banques appliquent d’importantes restrictions. Ils sont différents des comptes alimentés en « argent frais », que les industriels exportateurs possèdent, constitués de devises déposées dans des comptes spéciaux et sur lesquels aucune restriction n’est supposée s’appliquer.
Fady Gemayel, le président de l’Association des industriels libanais (AIL), a, lui, appelé les industriels exportateurs à se joindre à cet effort, tout en rappelant que l’industrie libanaise exporte pour trois milliards de dollars annuellement, vend pour 10 milliards sur le marché local et produit donc pour un total de 13 milliards de dollars.
Retardé par l’épidémie de Covid-19 qui a obligé ses membres à se confiner ainsi que par les difficultés à ouvrir un compte bancaire à l’étranger en raison des sanctions internationales auxquelles les établissements pourraient faire face, le fonds Cedar Oxygen a été officiellement lancé lors d’une conférence de presse hier à Beyrouth. Son PDG, Alexandre Harkous, a… Vous avez lu la totalité de vos articles offerts
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