L’annonce était attendue depuis des mois. Emmanuel Macron, malgré tout, a expliqué sa vision de « l’écologie française » lundi 25 septembre. En quittant le Green Planning Council, il a expliqué qu’il s’agit d’une « écologie qui crée de la valeur économique », d’une « écologie compétitive » qui promeut l’industrie verte. « sur la base de la science et de résultats objectifs ». Il envisage également « une écologie souveraine » pour réduire la dépendance aux énergies fossiles de 60% à 40% d’ici 2030.
Au cours des cinq dernières années, la France a réduit ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 2% en glissement annuel, a déclaré le chef de l’Etat. Pour atteindre l’objectif d’un allégement de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990, l’allégement devra atteindre 5 % sur la période 2022-2030. Pour y parvenir, la production biologique prévoit « des dizaines d’actions », prévient le président de la République. Le résultat de 14 mois de travail et de consultations sera complété par un programme stratégique pour la biodiversité présenté en octobre et un plan d’adaptation en décembre. Si le budget de l’Etat vert comprenait 33 milliards d’euros en 2023, il passera à 40 milliards jusqu’en 2024.
Emmanuel Macron a insisté sur le fait que cette écologie « crée de la valeur économique » et repose sur une stratégie commerciale. Ainsi, les plans de décarbonisation des 50 principaux émetteurs seront signés début novembre. Elles permettront, d’usine en usine, de réduire les émissions de 45% jusqu’en 2030, promet le chef de l’Etat. Le président a également annoncé le lancement de deux nouveaux projets commerciaux. La première fait référence à la localisation sur le territoire français d’un « gigantesque stock de ressources minières pour la transition écologique » et de « gisements naturels d’hydrogène ». .
La tâche actuelle porte sur « les technologies de rupture, en particulier la capture et la séquestration de l’hydrogène et du carbone ». Sur la question du captage, du stockage et de l’utilisation du carbone, une consultation stratégique avec l’industrie est en cours jusqu’au 29 septembre. A terme, l’objectif sera d’en développer « au moins un en France ».
Concernant le renouvellement commercial du secteur ferroviaire, Emmanuel Macron a insisté sur le rôle du transport maritime dans l’aménagement du territoire. Pour financer le nouveau RER métropolitain et favoriser ainsi le passage de la voiture individuelle au transport maritime public, elle a annoncé avoir décidé de « 13 projets » pour un montant total de « 10 milliards d’euros ». L’Etat consacrera cette année une dotation de 700 millions d’euros aux projets, et les contrats du plan Etat-Région seront signés en octobre.
Quant à la voiture électrique, l’objectif reste de produire au moins un million de voitures en France d’ici 2027. Les quatre principales usines de production de batteries électriques en construction seront ouvertes et permettront à la France d’exporter ses batteries. À partir de 2024, une formule de location de véhicules électriques s’appliquera. Des voitures fabriquées en Europe seront également présentées aux Français à une centaine d’euros par mois, à commencer par « quelques dizaines de milliers de modèles ».
Le président de la République, malgré tout, n’a pas maintenu l’interdiction de vente des chaudières à fioul. « Parce que nous sommes un pays merveilleux qui produit des chaudières à combustible », a-t-il déclaré. Elle tentera ensuite de créer une filière commerciale de production de pompes à chaleur (PAC), dans le but de tripler la production et d’atteindre ainsi un million de pompes à chaleur produites année par année jusqu’en 2027.
Enfin, Emmanuel Macron a annoncé pour octobre la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de « récupérer la valeur de l’électricité au niveau français et européen ». Ces valeurs de l’énergie électrique méritent de garantir une certaine compétitivité et de donner de la visibilité aux familles et aux industriels, a-t-il promis.