J’ai rencontré Justin Trudeau vers 2004-2005. It était à la station de radio CKAC. J’ai partagé un panel quotidien de recherche politique avec mes collègues Yves Boisvert et Michel Vastel.
Un matin, en attendant l’ascenseur, j’ai vu Justin Trudeau sortir comme une rafale de vent, ses généreux cheveux bouclés s’avançant. Il avait la trentaine, mais il avait l’air encore plus jeune.
J’ai entendu dire qu’il sera diffusé pour une chronique hebdomadaire. Je le rencontrerai plus tard. Il est gentil, poli et souriant.
Si on m’avait dit qu’un jour ce même jeune homme serait premier ministre du Canada, je l’aurais cru franchement. Cependant, en 2015, il s’est avéré. Surtout, contre toute attente.
Au début de la campagne, contre le redoutable Stephen Harper, le très cérébral Thomas Mulcair, alors chef du NPD, donne effectivement la victoire. Maintenant, comme disent les Anglais, le reste appartient à l’histoire. . .
Comme quoi, il vaut mieux ne pas sous-estimer Justin Trudeau. Al l’aube de 2023, à 51 ans, il est même déterminé à vérifier sa chance aux prochaines élections. Cette fois, pour un quatrième mandat imaginable.
Pour le libéral convaincu, la tentation est de se battre avec Pierre Poilievre, son nouvel adversaire ultraconservateur. Le combat, étant très idéologique, promet d’être fascinant.
Faites-vous un nom
La véritable force de Justin Trudeau est qu’au fil du temps, même aux yeux de ses pires critiques, il s’est contrôlé pour faire un appel pour lui-même. En tant que fils de l’ancien Pierre Elliott Trudeau, ancien premier ministre du Canada, ce n’est pas une tâche facile.
Son père était connu pour sa forte intelligence, son impolitesse stratégique et son ton ouvertement méprisant. Justin Trudeau est aux antipodes.
À l’exception de sa ferme défense de la Déclaration canadienne des droits (adoptée par son père avec le consentement de l’Assemblée nationale), la « marque » de Justin en diffère sur plusieurs fronts.
Tout d’abord, dans le ton. Même lorsqu’il a passé avec certains homologues provinciaux, le premier ministre canadien évite le mépris.
Bien que son rapport de force, politique et économique, dépasse évidemment celui des autres premiers ministres, ajoutant celui du Québec, il aimait les échanges cordiaux.
Reprise de fin d’année
Malgré son objectif déclaré d’accroître l’influence du gouvernement fédéral dans le contrôle de la formule de conditionnement physique dans les provinces, même le premier ministre François Legault s’est dit heureux de sa récente rencontre avec Trudeau.
Justin Trudeau a également été remarqué pour la façon dont il a invoqué la Loi d’urgence pour mettre fin, par la violence ou les arrestations abusives, à la profession illégale d’Ottawa par le biais du soi-disant convoi de la liberté.
Il est vrai que contrairement à l’ancienne Loi sur les mesures de guerre, invoquée par son père lors de la crise d’octobre 1970, cette nouvelle édition n’en est pas moins respectueuse des droits fondamentaux.
Cependant, Justin Trudeau, avec une transparence étonnante, s’est justifié sur place et devant la commission Rouleau. Ceci, en partie, alimente sa montée dans l’électorat canadien.
Selon un sondage réalisé par Angus Reid, 44 % des répondants disent avoir une opinion favorable du premier ministre, tandis que 54 % ont une opinion négative du chef conservateur Pierre Poilievre.
Qui, il mérite d’être rappelé, est célèbre non seulement pour son ton de pitbull politique, mais aussi pour sa caravane de liberté. . .
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