AnalysePartir ou rester? La liste des « pour » et des « contre » de Trudeau

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Au moins une douzaine de procureurs ayant collaboré avec le procureur spécial Jack Smith ont été congédiés.

Les deux routes relient Québec au Saguenay–Lac-Saint-Jean par la réserve faunique des Laurentides.

Le gouvernement devrait déposer jeudi un projet de loi visant une meilleure intégration des immigrants.

L’enthousiasme pour les valeurs liées à l’intelligence artificielle a été refroidi par l’arrivée de DeepSeek.

Les ressortissants expulsés des États-Unis rentreront « au plus tard » mardi par avion.

Ils étaient 24 députés « mutins » à réclamer son départ au milieu de l’automne. Leur nombre aurait doublé, si l’on en croit Wayne Long, l’un des élus qui réclament sa démission. Le député de Saint-John–Rothesay a d’ailleurs tenté de convaincre ses collègues de rejoindre le groupe de contestataires cette semaine en les interpellant dans une lettre. Nous devons être décisifs, conclut-il.

Sa collègue Jenica Atwin est la dernière en date à demander publiquement le départ du chef libéral, affirmant qu’elle ne se représentera pas s’il est toujours à la tête du parti à la prochaine élection.

Lorsqu’une partie du caucus a réclamé le départ de Justin Trudeau cet automne, ses ministres avaient manifesté haut et fort leur solidarité envers lui. Ce n’est pas du tout le cas en ce moment.

Depuis la démission de Chrystia Freeland, le conseil des ministres se fait discret. Certains d’entre eux confient en coulisses que leur chef arrivera probablement à la conclusion qu’il doit partir.

Jeudi, le ministre de la Justice Arif Virani s’est fait demander deux fois plutôt qu’une si, oui ou non, Justin Trudeau pouvait rester en poste à ses yeux. Il a été incapable de répondre clairement à la question.

Les libéraux ont commencé leur dégringolade dans les intentions de vote en juillet 2023. Depuis, ils n’ont pas été en mesure de trouver la recette pour rebondir. Effeuillage budgétaire, congé de TPS, visite à Mar-a-Lago : rien n’a fait bouger l’aiguille des sondages. Les troupes libérales accusent toujours un retard de 20 points par rapport aux conservateurs.

Selon un sondage Abacus Data réalisé après le départ de Chrystia Freeland, seulement 19 % des répondants croient que Justin Trudeau devrait rester. *

Plusieurs libéraux perçoivent la démission de Chrystia Freeland lundi comme le coup d’envoi officieux de la course à la direction du Parti libéral du Canada. D’autres aspirants-chefs pourraient être tentés de prendre leurs distances d’avec Justin Trudeau. À partir de maintenant, il y a fort à parier qu’ils prendront leurs décisions en fonction de leur propre positionnement stratégique.

Justin Trudeau pourrait se retrouver ainsi dans la situation intenable de voir les candidats à sa succession s’installer dans les blocs de départ alors qu’il est toujours chef. Les coups de couteau dans le dos pourraient se multiplier.

Justin Trudeau était aux commandes lors de la première administration Trump et son équipe a su limiter les dégâts économiques en renégociant avec succès l’accord de libre-échange. Récemment, il a fait mentir ceux qui prétendaient que le président désigné ne peut pas le sentir en recevant une invitation pour un souper dans sa résidence personnelle de Mar-a-Lago.

La précarité de sa situation pourrait toutefois le mettre en situation de faiblesse devant Washington. Un bras de fer peut être périlleux lorsqu’on n’est pas solidement appuyé. L’ancien chef de cabinet de Jean Chrétien, Eddie Goldenberg, a confié en entrevue qu’il juge préférable d’avoir un nouveau premier ministre avant l’assermentation de Donald Trump le 20 janvier.

Plusieurs observateurs s’entendent sur le fait que l’énergie de Justin Trudeau paraît décuplée en campagne et que c’est en contexte électoral qu’il parvient à offrir sa meilleure performance. On le dit particulièrement bon lorsqu’il accuse du retard sur ses adversaires et que la tâche paraît insurmontable. Lors de la campagne électorale de 2015, il était parvenu à hisser son parti de la troisième à la première place en quelques semaines.

Plusieurs ministres libéraux ont plaidé au cours de la dernière année que Justin Trudeau était celui qui était le mieux placé dans leurs rangs pour battre les conservateurs de Pierre Poilievre aux prochaines élections. On ignore toutefois s’ils estiment aujourd’hui que c’est toujours le cas.

En coulisses, les conservateurs semblent plutôt craindre le départ de Justin Trudeau, puisqu’une partie de l’engouement à leur égard repose sur l’impopularité du premier ministre et son usure du pouvoir.

On a vu le scénario avant : un premier ministre au plus bas de sa popularité qui cède sa place, mais dont le successeur ne parvient pas à sauver la mise. C’est ce qui s’est passé par exemple en 1993 quand Brian Mulroney a tiré sa révérence et que Kim Campbell a encaissé un revers historique chez les conservateurs.

S’il pense que la défaite contre les conservateurs est inéluctable, Justin Trudeau pourrait éviter de sacrifier le futur chef de son parti et encaisser les coups à sa place. La course à la direction serait alors lancée après l’élection.

La politique n’est pas qu’une affaire de calculs et de stratégie. Le cœur et l’intuition y comptent aussi pour beaucoup.

Justin Trudeau a peut-être une motivation personnelle qui le pousse à s’accrocher même quand les éléments s’acharnent contre lui.

* Méthodologie : sondage réalisé en ligne auprès de 1186 Canadiens du 16 au 17 décembre 2024. Marge d’erreur : plus ou moins 2,9 %, 19 fois sur 20.

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