Justin Trudeau rebrasse ses cartes ministérielles en pleine crise sur son avenir

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Au moins une douzaine de procureurs ayant collaboré avec le procureur spécial Jack Smith ont été congédiés.

Les deux routes relient Québec au Saguenay–Lac-Saint-Jean par la réserve faunique des Laurentides.

Le gouvernement devrait déposer jeudi un projet de loi visant une meilleure intégration des immigrants.

L’enthousiasme pour les valeurs liées à l’intelligence artificielle a été refroidi par l’arrivée de DeepSeek.

Les ressortissants expulsés des États-Unis rentreront « au plus tard » mardi par avion.

La démission fracassante de Chrystia Freeland de ses fonctions de vice-première ministre et de ministre des Finances, lundi dernier, avait déjà entraîné son remplacement par Dominic LeBlanc à titre de grand argentier du gouvernement fédéral.

Le rebrassage de vendredi, pour sa part, fait suite à la décision de plusieurs membres du Cabinet de ne pas se représenter lors des élections fédérales prévues pour l’an prochain. Le gouvernement minoritaire de M. Trudeau comptera désormais 38 ministres et un nombre égal de femmes et d’hommes.

Parmi les ministres qui restent, mais qui changent de portefeuille, figurent notamment Anita Anand, maintenant chargée des Transports et du Commerce intérieur, et Ginette Petitpas Taylor, qui prendra la place de Mme Anand au Conseil du Trésor.

Steven MacKinnon reprend de son côté le ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail. Un poste qu’occupait l’ancien ministre Randy Boissonnault, qui a quitté le Cabinet le mois dernier à la suite d’une controverse entourant son ascendance autochtone.

Parmi les nouveaux visages, David McGuinty occupe désormais le poste de ministre de la Sécurité publique pour décharger le ministre Dominic LeBlanc, qui, en plus des Finances, doit s’occuper des Affaires intergouvernementales.

La députée d’Outremont, Rachel Bendayan, devient quant à elle ministre des Langues officielles du Canada, en plus d’être ministre associée à la Sécurité publique.

La députée de Sherbrooke, Élizabeth Brière, a pour sa part été nommée à la tête du ministère du Revenu national. Elle succède ainsi à Marie-Claude Bibeau, qui ne se représentera pas aux prochaines élections fédérales et qui briguera plutôt la mairie de Sherbrooke en tant que candidate indépendante.

Le député ontarien Nathaniel Erskine-Smith hérite, lui, du ministère du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, en remplacement de Sean Fraser, qui a annoncé lundi qu’il ne se représenterait pas pour des raisons familiales.

Contrairement à son habitude lors des remaniements majeurs, le premier ministre Trudeau ne s’est pas adressé cette fois aux Canadiens en marge de la cérémonie d’assermentation, qui s’est déroulée en fin de matinée à Rideau Hall.

Dans une très brève déclaration distribuée aux médias, M. Trudeau écrit que son équipe se concentrera sur ce qui compte le plus pour les Canadiens : rendre la vie plus abordable, faire croître l’économie et créer de bons emplois pour la classe moyenne.

Après avoir tenu la première réunion de son nouveau Cabinet, il s’est brièvement arrêté devant les journalistes pour préciser que sa priorité sera de préparer le Canada à l’approche de l’investiture du président américain désigné Donald Trump, le 20 janvier prochain. Ce dernier a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits en provenance du Canada, à moins qu’Ottawa ne resserre la sécurité à la frontière de façon suffisante à ses yeux.

Une mesure qui serait catastrophique pour le pays, selon différents experts, sachant que les États-Unis représentent le premier partenaire commercial du Canada et la destination de 75 % des exportations canadiennes.

M. Trudeau a dit vouloir être là pour aider les Canadiens avec les coûts de la vie qui pourraient s’empirer dépendamment de ce que l’administration américaine va faire.C’est notre priorité, a-t-il ajouté. Cette priorité a d’ailleurs été soulignée à plusieurs reprises par les nouveaux ministres en poste, qui ont multiplié les appels à la solidarité et à l’unité.

C’est un moment où nous devons être unis face à la prochaine présidence américaine. […] Si nous ne sommes pas unis, nous n’aurons pas les résultats que nous espérons.

Mme Anand a notamment tenu à vanter les réalisations du Parti libéral, tandis que le leadership de son chef est remis en question. Nous avons vu le succès pendant le dernier Parlement avec des projets très importants pour notre pays, comme l’assurance médicaments, comme l’autre mesure pour le logement abordable, pour les enfants, pour les familles et pour les aînés, a déclaré la nouvelle ministre des Transports.

Rares sont les ministres qui se sont prononcés sur l’avenir politique de Justin Trudeau, qui s’est accordé du temps de réflexion après le départ de Mme Freeland.

Nous appuyons absolument le premier ministre et nous avons hâte de travailler avec les Canadiens, les membres du caucus et tous les partis politiques, a dit Ginette Petitpas Taylor, présidente du Conseil du Trésor du Canada.

Mme Bendayan a pour sa part évoqué le choix difficile que le premier ministre doit faire.

Le premier ministre a été assez clair avec nous tous qu’il avait un choix difficile à prendre. Aujourd’hui, moi aussi j’ai fait un choix […]. J’ai décidé de servir mon pays comme ministre.

Le chef de l’opposition officielle conservatrice, Pierre Poilievre, s’est quant à lui montré impatient de faire tomber le gouvernement de Justin Trudeau. Dans à peu près un mois, les Américains auront un nouveau président. Si on a un vote de non-confiance dans les jours à venir, nous pouvons avoir un premier ministre avec un vrai mandat fin janvier, a dit M. Poilievre.

En début de soirée, il a annoncé qu’il avait écrit une lettre à la gouverneure générale du Canada pour l’informer que le premier ministre Trudeau a perdu la confiance de la Chambre et pour que les députés fédéraux soit convoqués dès que possible afin de tenir un vote de confiance avant la fin de l’année.

Je vous demande d’exercer votre autorité d’informer le premier ministre qu’il doit dissoudre le Parlement et déclencher des élections, ou convoquer le Parlement lors de la première journée qui n’est pas un jour férié avant la fin de l’année pour vous prouver à vous et aux Canadiens qu’il a la confiance de la Chambre pour poursuivre à titre de premier ministre, a écrit M. Poilievre dans la lettre qu’il a partagée sur son compte X.

Il appelle le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, à faire la même démarche auprès de la gouverneure générale.

Plus tôt, dans une lettre publiée sur X, M. Singh a soutenu pour sa part qu’il présenterait une motion de censure claire dès qu’il en aurait l’occasion, à la reprise des travaux de la Chambre des communes, prévue pour le 27 janvier prochain, afin de renverser le gouvernement Trudeau, ce qui entraînerait des élections générales.

Les libéraux ne méritent pas une autre chance. Peu importe qui dirige le Parti libéral, le temps de ce gouvernement est écoulé.

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, pense quant à lui qu’un vote de confiance ne pourra pas survenir avant plusieurs mois.

Je pense que c’est un peu du positionnement politique, a-t-il dit au micro d’Alec Castonguay à l’émission Midi info. La première occasion surviendrait probablement en mars ou en avril.

Selon lui, des discussions sont encore en cours avec le NPD et le Bloc québécois sur plusieurs dossiers qui [leur] tiennent à cœur. Beaucoup de choses peuvent se passer d’ici un vote de confiance.

M. Guilbeault, qui conserve son portefeuille, n’a pas voulu se prononcer sur le sort qui sera réservé à son chef.

Ce n’est pas une question à laquelle je peux répondre. Il y a une seule personne qui peut répondre et c’est le premier ministre. Je ne vais pas spéculer sur ce qu’il pense faire.

C’est à lui de voir s’il a toujours envie de faire ça; je ne suis pas dans sa tête, a-t-il encore dit.

En attendant de prendre une décision au sujet de son avenir politique, Justin Trudeau a nommé huit nouveaux ministres au sein de son gouvernement. Le reportage de Laurence Martin.

Plus tôt dans la journée, des députés libéraux ont ajouté leurs voix à celles de quelque 40 élus qui réclament le départ de Justin Trudeau.

Dans un long message publié sur X, le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, Rob Oliphant, a affirmé que les réalisations des libéraux, dont l’adoption de l’allocation canadienne pour enfants et le régime de soins dentaires ainsi que les services de garde d’enfants réglementés à 10 $ par jour, sont aujourd’hui menacées.

Je considère Justin Trudeau comme un ami. […] Néanmoins, il est temps qu’il fasse sa part pour s’assurer que le Canada reste fort et uni face à la réalité continentale et mondiale en constante évolution, écrit encore M. Oliphant, l’appelant à céder la direction du Parti libéral du Canada à un nouveau chef.

Même message de la part du député de Louis-Hébert, Joël Lightbound, qui a affirmé à l’émission Première heure sur ICI PREMIÈRE qu’il est difficile pour Justin Trudeau de rester en poste.

Ça me peine d’en être arrivé là, mais je crois qu’il est l’artisan de son propre malheur, a-t-il ajouté.

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