Trump appelle Justin Trudeau « le gouverneur du grand État du Canada » sur Truth

Le premier ministre canadien Justin Trudeau avec le président désigné Donald Trump, en Floride, lors d’un souper à Mar-a-Lago, à la fin de novembre. (Photo d’archives)

Photo : Tirée du compte X de Justin Trudeau

Dans un message publié mardi sur son réseau social Truth, le président américain désigné Donald Trump a écrit que ça avait été « un plaisir de souper avec Justin Trudeau, gouverneur du grand État du Canada ». Il a ajouté qu’il avait hâte de « poursuivre les discussions sur le commerce et les tarifs avec le gouverneur ».

Ce message a été publié une dizaine de jours après que le premier ministre canadien se fut rendu à Mar-a-Lago (nouvelle fenêtre), la résidence floridienne de M. Trump, pour parler commerce, sécurité aux frontières, fentanyl, etc.

Justin Trudeau s’était rendu à Mar-a-Lago après que le président désigné eut menacé d’imposer des tarifs douaniers de 25 % (nouvelle fenêtre) au Canada et au Mexique dès son entrée en fonction, en janvier.

À la suite de ce souper, des sources avaient confirmé à Radio-Canada que le président désigné avait suggéré que le Canada devienne le 51e État des États-Unis (nouvelle fenêtre) si le pays était incapable de faire face à ces éventuels tarifs. M. Trump aurait également lancé que M. Trudeau pourrait devenir le gouverneur de ce 51e État.

Dimanche, en entrevue à Meet the Press sur NBC, Donald Trump a suggéré d’un ton sérieux que le Canada et le Mexique deviennent des États américains, en raison du déficit commercial que les États-Unis ont avec ces deux pays.

Le président désigné a déclaré qu’il ne pouvait garantir que les tarifs douaniers n’augmenteraient pas les prix pour les consommateurs aux États-Unis, mais qu’à terme, ils rendraient riches les Américains.

Tout ce que je veux, c’est avoir des règles du jeu équitables, rapides et justes, a-t-il déclaré.

Et voilà que mardi, M. Trump en a rajouté avec ce message publié sur son réseau social.

Pour faire le point sur les relations unissant le Canada aux États-Unis, le premier ministre Trudeau aura un entretien téléphonique, mercredi après-midi, avec ses homologues des provinces et des territoires.

Lundi, alors qu’il était à Halifax, M. Trudeau a laissé filtrer quelques appréhensions concernant la prochaine présidence de Donald Trump. Lors d’une discussion non officielle organisée par la chambre de commerce locale, le premier ministre canadien a jugé qu’il sera un peu plus difficile de traiter avec le président Trump (nouvelle fenêtre) que lors de son premier mandat, de 2016 à 2021.

Le premier ministre canadien a estimé que l’équipe de M. Trump arrivait avec des idées beaucoup plus claires sur ce qu’elle entendait faire au cours de ce second mandat.

Justin Trudeau a dit que le Canada devait faire preuve d’unité pour composer avec les difficultés qui pourraient suivre l’investiture de Donald Trump en janvier.

Par ailleurs, l’idée que le Canada devienne le 51e État américain avait été vue comme une boutade par le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, qui était avec Justin Trudeau au souper à Mar-a-Lago, le mois dernier.

En présence de journalistes, la semaine dernière, M. LeBlanc avait dit qu’à son avis le président désigné racontait des blagues.

Mais il semble que M. Trudeau n’était pas de cet avis. Lundi, à l’occasion d’un discours prononcé à Halifax, il a mis en garde contre les effets dévastateurs qu’auraient des tarifs aussi élevés sur l’économie canadienne. Le premier ministre a aussi décrit l’approche du président désigné comme une tentative de déstabiliser les partenaires de négociation, en introduisant un peu de chaos.

Mardi, en réaction aux propos de Donald Trump, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a eu ces mots : Je sais à quel point j’ai de la chance d’être canadienne.

On connaît le personnage, a pour sa part déclaré le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, lorsqu’il s’est vu demander ce qu’il pensait du message lancé mardi par M. Trump. Ce que l’on sait, et M. Trump le sait aussi, c’est que les échanges entre le Canada et les États-Unis sont importants pour nous au Canada, mais qu’ils sont tout aussi importants pour les Américains.

La pression inflationniste se fait encore plus durement sentir aux États-Unis qu’au Canada, a renchéri le ministre Duclos. Selon lui, M. Trump comprend qu’imposer des tarifs sur le commerce serait très mauvais pour le pouvoir d’achat des consommateurs aux États-Unis.

La ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique, Mary Ng, dit que ces questions de tarifs sont préoccupantes et qu’elles doivent être prises au sérieux.

Nous allons travailler avec les Américains, assure-t-elle, rappelant que plus de trois millions d’emplois en sol américain dépendent du commerce entre les deux pays.

Quant au ministre de l’Immigration, Marc Miller, il a laissé tomber qu’on se croirait dans un épisode de South Park, en référence à cette émission de télévision américaine connue pour son ton grinçant et ses nombreuses blagues à propos du Canada et des Canadiens.

La menace de tarifs douaniers de 25 % s’est accompagnée de remontrances de la part de Donald Trump à l’encontre du gouvernement canadien qui n’en fait pas assez, selon lui, pour sécuriser la frontière entre les deux pays. Il a cité comme problèmes le passage de migrants irréguliers et le trafic de fentanyl.

En réponse aux préoccupations du président désigné, le gouvernement Trudeau envisage d’injecter jusqu’à un milliard de dollars pour mieux protéger la frontière (nouvelle fenêtre), selon des informations obtenues par Radio-Canada et d’abord rapportées par le Hill Times.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) compte, elle, se munir de 17 nouveaux drones (nouvelle fenêtre) et déployer plus d’agents (nouvelle fenêtre) à la frontière.

Avec les informations de Fannie Olivier et de Louis Blouin

Où que vous soyez dans le monde, prenez le pouls de l’actualité canadienne.

Radio Canada International est le service multilingue de CBC/Radio-Canada qui vous permet d’explorer et, surtout, de comprendre et de prendre du recul sur la réalité de la société canadienne, ainsi que sur ses valeurs démocratiques et culturelles.​

Vous pouvez nous écrire à l’adresse suivante :

Tous droits réservés © Société Radio‑Canada 2025

Le président désigné dit avoir hâte de discuter à nouveau de commerce et de tarifs avec « le gouverneur ».

Ce message a été publié une dizaine de jours après que le premier ministre canadien se fut rendu à Mar-a-Lago, la résidence floridienne de M. Trump, pour parler commerce, sécurité aux frontières, fentanyl, etc.

J’ai eu le plaisir de souper l’autre soir avec le gouverneur Justin Trudeau du grand État du Canada. Je me réjouis de revoir le gouverneur bientôt afin que nous puissions poursuivre nos discussions approfondies sur les tarifs douaniers et le commerce, dont les résultats seront vraiment spectaculaires pour tous!

Justin Trudeau s’était rendu à Mar-a-Lago après que le président désigné eut menacé d’imposer des tarifs douaniers de 25 % au Canada et au Mexique dès son entrée en fonction, en janvier.

À la suite de ce souper, des sources avaient confirmé à Radio-Canada que le président désigné avait suggéré que le Canada devienne le 51e État des États-Unis si le pays était incapable de faire face à ces éventuels tarifs. M. Trump aurait également lancé que M. Trudeau pourrait devenir le gouverneur de ce 51e État.

Dimanche, en entrevue à Meet the Press sur NBC, Donald Trump a suggéré d’un ton sérieux que le Canada et le Mexique deviennent des États américains, en raison du déficit commercial que les États-Unis ont avec ces deux pays.

Le président désigné a déclaré qu’il ne pouvait garantir que les tarifs douaniers n’augmenteraient pas les prix pour les consommateurs aux États-Unis, mais qu’à terme, ils rendraient riches les Américains.

Tout ce que je veux, c’est avoir des règles du jeu équitables, rapides et justes, a-t-il déclaré.

Et voilà que mardi, M. Trump en a rajouté avec ce message publié sur son réseau social.

Pour faire le point sur les relations unissant le Canada aux États-Unis, le premier ministre Trudeau aura un entretien téléphonique, mercredi après-midi, avec ses homologues des provinces et des territoires.

Lundi, alors qu’il était à Halifax, M. Trudeau a laissé filtrer quelques appréhensions concernant la prochaine présidence de Donald Trump. Lors d’une discussion non officielle organisée par la chambre de commerce locale, le premier ministre canadien a jugé qu’il sera un peu plus difficile de traiter avec le président Trump que lors de son premier mandat, de 2016 à 2021.

Le premier ministre canadien a estimé que l’équipe de M. Trump arrivait avec des idées beaucoup plus claires sur ce qu’elle entendait faire au cours de ce second mandat.

Justin Trudeau a dit que le Canada devait faire preuve d’unité pour composer avec les difficultés qui pourraient suivre l’investiture de Donald Trump en janvier.

Par ailleurs, l’idée que le Canada devienne le 51e État américain avait été vue comme une boutade par le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, qui était avec Justin Trudeau au souper à Mar-a-Lago, le mois dernier.

En présence de journalistes, la semaine dernière, M. LeBlanc avait dit qu’à son avis le président désigné racontait des blagues.

Mais il semble que M. Trudeau n’était pas de cet avis. Lundi, à l’occasion d’un discours prononcé à Halifax, il a mis en garde contre les effets dévastateurs qu’auraient des tarifs aussi élevés sur l’économie canadienne. Le premier ministre a aussi décrit l’approche du président désigné comme une tentative de déstabiliser les partenaires de négociation, en introduisant un peu de chaos.

Mardi, en réaction aux propos de Donald Trump, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a eu ces mots : Je sais à quel point j’ai de la chance d’être canadienne.

Je dis aux Canadiens que notre gouvernement est absolument déterminé à défendre l’intérêt national et c’est ce que nous ferons.

On connaît le personnage, a pour sa part déclaré le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, lorsqu’il s’est vu demander ce qu’il pensait du message lancé mardi par M. Trump. Ce que l’on sait, et M. Trump le sait aussi, c’est que les échanges entre le Canada et les États-Unis sont importants pour nous au Canada, mais qu’ils sont tout aussi importants pour les Américains.

La pression inflationniste se fait encore plus durement sentir aux États-Unis qu’au Canada, a renchéri le ministre Duclos. Selon lui, M. Trump comprend qu’imposer des tarifs sur le commerce serait très mauvais pour le pouvoir d’achat des consommateurs aux États-Unis.

La ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique, Mary Ng, dit que ces questions de tarifs sont préoccupantes et qu’elles doivent être prises au sérieux.

Nous allons travailler avec les Américains, assure-t-elle, rappelant que plus de trois millions d’emplois en sol américain dépendent du commerce entre les deux pays.

Quant au ministre de l’Immigration, Marc Miller, il a laissé tomber qu’on se croirait dans un épisode de South Park, en référence à cette émission de télévision américaine connue pour son ton grinçant et ses nombreuses blagues à propos du Canada et des Canadiens.

La menace de tarifs douaniers de 25 % s’est accompagnée de remontrances de la part de Donald Trump à l’encontre du gouvernement canadien qui n’en fait pas assez, selon lui, pour sécuriser la frontière entre les deux pays. Il a cité comme problèmes le passage de migrants irréguliers et le trafic de fentanyl.

En réponse aux préoccupations du président désigné, le gouvernement Trudeau envisage d’injecter jusqu’à un milliard de dollars pour mieux protéger la frontière, selon des informations obtenues par Radio-Canada et d’abord rapportées par le Hill Times.

Ce sont des investissements qui sont dans l’intérêt des Canadiennes et des Canadiens parce que l’interdiction du fentanyl, c’est quelque chose qu’on veut, et protéger la frontière, ça fait des mois qu’on s’y prépare.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) compte, elle, se munir de 17 nouveaux drones et déployer plus d’agents à la frontière.

Avec les informations de Fannie Olivier et de Louis Blouin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *