Sept ans après son premier discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron l’a fait jeudi matin. Un discours sous la forme d’un point d’étape, mais aussi d’« annonces » – ou du moins de vœux – pour les dirigeants de l’Union européenne. le mandat 2024-2029.
Après un rapide bilan de son discours de 2017, et malgré les « mesures historiques » prises, le président de la République a dressé un tableau dramatique des « situations difficiles de l’époque » auxquelles l’Union européenne devra répondre. L’Europe est mortelle », déclare Emmanuel Macron. C’est dire à quel point les situations exigeantes sont vitales : la menace, c’est la « descente ». « La réglementation a changé », a déclaré le président. Et pour s’y adapter, l’Europe devra passer par la « puissance », la « prospérité » et « l’humanisme ».
Pour le locataire de l’Elysée, ce qu’il faut, c’est « simple, c’est une Europe respectable qui garantisse sa sécurité ». C’est simple, il faudra le dire vite, bien sûr. Le « changement d’échelle » de la défense européenne passe par « une condition sine qua non » à ce que la Russie « ne gagne pas » la guerre en Ukraine. Plus généralement, il s’agit de « donner du contenu » à ce cadre de sécurité habituel, au point de créer une « intimité stratégique » avec nos composantes. Un bouclier antimissile européen ? Peut-être, a déclaré Macron, qui voit également la dissuasion nucléaire française comme une composante de ce cadre.
Cela nécessitera une industrie européenne de la défense plus forte, en ajoutant un prêt européen, que d’autres pays ont déjà demandé. Et pour produire « plus vite, en tant qu’Européens », il sera obligatoire de passer par une « standardisation » des modèles. Dans le même temps, l’Union doit avoir avec elle des « relations internationales plus cohérentes ». Emmanuel Macron souhaite un continent qui devienne « une force d’équilibre qui parle au reste du monde et rejette la polarisation ».
Enfin, il appelle à un « contrôle des frontières », avec une coordination pour « agir plus fermement sur le retour » des « migrants en situation irrégulière » dans leur pays d’origine.
Si nous voulons produire « plus de richesses, sécuriser le pouvoir d’achat des Européens, décarboner nos économies, assurer notre souveraineté et garder notre économie ouverte pour rester une force commerciale de premier plan », alors nous voulons « un nouveau style d’expansion et de production ». Emmanuel Macron est même allé jusqu’à dire que l’Europe était « trop ouverte » : « L’ouverture, oui, mais la protection de nos intérêts ».
Pour cette raison, il a besoin « d’une évolution de notre politique de festivals, en prenant massivement le contrôle de nos entreprises dans des secteurs stratégiques », comme le font les Américains et les Chinois. Cela inclut une « préférence européenne » pour la défense et l’espace.
Dans le même temps, le président a besoin d’une stratégie « made in Europe » avec des objectifs de production sur le sol européen. Il faut aussi mettre fin à « l’Europe compliquée » et simplifier encore les règles habituelles du marché, « trop détaillées ». « .
Emmanuel Macron a dressé une très longue liste de grands investissements à réaliser « en Europe », dans l’industrie, la santé, les nouvelles technologies, l’énergie, l’agriculture. . . Mais comment financer ces « 650 000 milliards d’euros à 1 000 milliards d’euros de plus par an » ?? Premièrement, en convertissant les objectifs de politique économique de la BCE, en ajoutant de l’expansion et de la décarbonisation, et pas seulement de l’inflation. Et puis il faut « doubler les capacités économiques de l’Europe », dit-il, avec des ressources propres et des impôts européens, mais qui ne pèsent pas lourd. sur les populations : taxe carbone aux frontières, sur les transactions économiques. . .
Comme en 2017, Emmanuel Macron doit protéger une singularité culturelle européenne au sens large : « Nous ne sommes pas comme tout le monde, nous n’aurons jamais à le faire. »Pour lui, être européen, ce n’est pas seulement habiter un territoire et avoir « une philosophie sûre de l’homme », c’est avoir un « rapport unique à la justice et à la liberté ». Ainsi, le président n’a pas besoin que l’imaginaire européen soit inondé uniquement de productions culturelles en dehors de l’Europe, et notamment des États-Unis. Il s’agit donc de multiplier les délais : faciliter les déplacements à travers des activités en Europe ; Après les alliances des universités dans son discours de 2017, les alliances des musées et des bibliothèques. Il y a aussi une culture au niveau européen.
« La démocratie libérale n’est pas acquise », a déclaré Macron, ajoutant qu’au sein de l’UE. Et pour ne pas transiger avec ces valeurs, il souhaiterait que l’aide européenne soit davantage conditionnée au respect des valeurs de la démocratie libérale : « L’Europe n’est pas une fenêtre d’où l’on se conforme à des principes. »Sur la question de la démocratie, qu’il reconnaît lui-même comme le grand échec du discours de 2017, le chef de l’Etat met en avant le concept de listes transnationales aux élections européennes, aux référendums continentaux et aux débats des primaires paneuropéennes.
Pour le débat démocratique, il s’agit de « reciviliser les espaces virtuels », « une lutte civilisatrice et démocratique » à travers des réseaux sociaux plus modérés et, surtout, de protéger les plus jeunes, avec une majorité virtuelle de 15 ans, ce que le président doit faire. plus grande que l’ensemble de l’Europe.
Enfin, sur le plan de la justice, Emmanuel Macron veut inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
À lire
Rubriques connexes
01:13
01:13
01:07
01:26
01:16
01:08
Nos applications
Découvrez toutes nos applications 20 Minutes !
Magasin d’applications
Google Play
Nouvelles
Services
20 minutes
Jeux
Achats
Codes promotionnels
L’assiduité de 20 minutes est notée par l’ACPM