Sur le web, une vidéo postée le 1er mai 2023 confond les internautes. Et pour cause, on entend Emmanuel Macron faire une chanson intitulée « La bohème » chez Charles Aznavour. Pourtant, ni le Président de la République ni son cabinet n’ont publié un tel clip. . .
Et si Emmanuel Macron passait à la chanson ? C’est en tout cas ce que l’on peut dire selon une vidéo publiée par l’intermédiaire du youtubeur Anis Ayari, sur Twitter, lundi 1er mai. Vidéo dans laquelle on entend le Président de la République chanter le tube La bohème de Charles Aznavour. . Si la fonctionnalité est convaincante, la reconversion professionnelle n’est pas à l’ordre du jour. Et pour cause, c’est une intelligence synthétique qui est à l’origine de cette « reprise » !Invité sur le plateau de BFM mardi 9 mai, l’auteur du tweet a expliqué qu’il avait utilisé une génération dite « deep-fake » pour faire chanter le locataire de l’Elysée. Anis Ayari a également noté que la tâche était assez simple. , puisque, grâce aux nombreuses interventions documentées du chef de l’Etat, l’IA disposait d’une base de données géante pour reproduire les caractéristiques de sa voix et de sa parole.
« Il faut savoir que, le président de la République, c’est la personnalité publique, et c’est paradoxal, donc le plus simple est de cloner sa voix », a-t-il confié sur le plateau de BFM. Il fait des discours où personne ne l’interrompt, avec une qualité sonore très intelligente. »Anis Ayari a poursuivi ses explications, expliquant le lien entre les technologies de deep learning et toutes ces « reprises » qui ont fleuri sur Internet ces derniers mois. République, alors, on va couper tout ça, organiser les données. Ensuite, nous les mettrons dans des algorithmes de deep learning, de la même génération que ChatGPT, les exercerons pendant quelques heures, puis nous pourrons télécharger n’importe quel audio et obtenir la voix d’Emmanuel Macron. «
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À l’été 2022, une autre vidéo avait fait le tour du Web. Posté sur le réseau social Tik Tok, il représentait Leonor d’Espagne dansant le nom de Medina par l’intermédiaire du rappeur philippin Andrew Ford. Si la jeune fille, alors âgée de 16 ans, avait des réseaux sociaux, son rang social lui interdisait de publier des contenus non approuvés par la Couronne espagnole : « Soit ils sont privés, soit ils utilisent ces réseaux sociaux passivement, c’est-à-dire sans rien publier à leur tour », expliquent nos confrères de Royal Stories dans la publication de la vidéo. Comme Emmanuel Macron, Aliénor d’Espagne avait été victime de l’intelligence synthétique. Alors que la fille de Felipe VI et de la reine Letizia se prépare à prêter serment en tant que princesse des Asturies, il reste à espérer que les nouvelles vidéos de ce type ne stresseront plus le climat déjà hostile à la Couronne.
Article rédigé en collaboration avec 6médias
Crédits photo : Stephane Lemouton / Bestimage