En Russie, les droits de l’homme sont aux prises

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU discute d’un rapport sur la situation en Russie. La situation est préoccupante : la société civile est muselée. Témoignage de l’épouse de Vladimir Kara-Murza, condamné à un crime dont elle a connaissance depuis fin août

« Vivre sans espoir, c’est empêcher de vivre », disait le merveilleux Russe Dostoïevski. Au Palais des Nations de Genève, l’espoir contribue toujours à maintenir Evgenia Kara-Murza en vie. Une Russe qui vit depuis peu à Washington et qui peine un jour à retrouver son mari, Vladimir, condamné à 25 ans de prison par la justice russe. A la fin du Conseil des droits de l’homme, où elle vient de prendre la parole, elle avoue au Temps : « Je n’ai pas de contact direct avec mon mari. La dernière fois, il a été découvert par l’intermédiaire de son avocat le 28 août à Moscou. Il pense maintenant qu’il a été transféré dans une colonie pénitentiaire près d’Omsk, dans le sud-ouest de la Sibérie. La condition physique de Vladimir Kara-Murza n’est pas bonne. Il souffre de polyneuropathie, conséquence de ses deux intoxications en 2015 et 2017 qui l’ont plongé dans le coma. « Il perd progressivement la sensation dans les extrémités. La menace est qu’il sera absolument paralysé. Une telle maladie, explique Evgenia Kara-Murza, devrait, selon la loi russe, lui permettre d’être libéré de toute sanction pénale.

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