Planification écologique : un commentaire sur les annonces d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a présenté lundi les grands axes de sa « planification » pour une écologie « souveraine », « compétitive » et « juste ». Il a notamment promis de « reprendre le contrôle » de la valeur de l’électricité face à une opposition qui l’accuse de laisser exploser la facture.

Après s’être vanté dimanche à la télévision d’une « écologie française », « qui n’est pas un déni », « ni d’un remède qui consiste à dire ‘ce sera un massacre’ », le chef de l’Etat a subtilement sa vision à l’issue d’une réunion ministérielle. assemblée à l’Elysée pour adopter son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Revenons aux thèmes essentiels de cette intervention.

Au-delà des mesures vertes, le président a abordé cet automne un sujet politiquement sensible régi par l’inflation : la valeur de l’électricité.

Il espère qu’à partir d’octobre le gouvernement reprendra le « contrôle », pour revenir à des coûts « qui donneront de la visibilité à la fois aux familles et à nos industriels » en étant compétitifs au niveau européen. L’approche sera « rapidement rejetée, dans une loi sur l’énergie », a déclaré l’Elysée.

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Au total, sept milliards d’euros supplémentaires seront alloués à la transition écologique d’ici 2024, ce qui portera les dépenses publiques en matière de climat et d’environnement à 40 milliards d’euros. Mais si Emmanuel Macron a bel et bien invoqué la programmation pluriannuelle, il avance les chiffres.

« Il n’y a pas de véritables annonces nouvelles et même trompeuses, comme l’abandon du charbon » en 2027, « initialement prévu pour 2022 », déplore Andreas Rüdinger, spécialiste de l’énergie à l’Iddri. Il déplore une « vision productiviste de l’écologie » sans échéance sur l’obligation « d’abandonner les énergies fossiles dans le chauffage et les transports ».

Réagissant avec désapprobation aux annonces du président français, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) est intervenue mardi matin pour appeler les pays riches à accélérer le rythme pour atteindre la neutralité carbone. Pour l’AIE, tous les « pays riches » devront avancer dans leurs objectifs jusqu’en 2045, une exigence incompatible avec le timide plan présenté lundi après-midi par Emmanuel Macron.

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