40 ans de radio lâche en Normandie, région radiophonique depuis un siècle

Bien avant la FM de 1981 avec RVS, radio Adel, Radio Porte Oceane, FMR, REV 89 et tant d’autres, c’est dans les années 1920 que les premiers émetteurs ont transmis les ondes des voix normandes. Un riche au-delà célébré avec le premier Festival de Radio.

C’est une première. A partir du 31 mai 2021, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) lance un premier Festival de radio sur l’instance du déploiement en France de la radio virtuelle terrestre avec le système « DAB », successeur virtuel de la FM en Europe.

Mais ce premier Festival de radio vise aussi à célébrer deux anniversaires : le centenaire de la radio (le début des émissions de Radio-Tour-Eiffel en 1921) et les 40 ans de l’arrivée de la radio en vrac sur FM en 1981.

Héritières des radios lâches du début des années 80, les radios de l’arrangement normand de 2021 (regroupées au sein d’une fédération) participent à ce festival et proposent, dans les cinq départements, un programme d’échanges, de rencontres et d’animations.

Lire l’émission du Normandy Radio Festival ci-dessous

Près de Rouen, à Villers-Ecalles, et avant le début de ce festival de radio, la radio Horizon a lancé un appel à témoignages.

Après la Première Guerre mondiale, à peine les premières émissions de radio ont été diffusées, les Normands se sont démarqués dans ce nouveau média. L’aventure a commencé en 1922 avec Paul Castan, le premier diffuseur de la station Radio-Tour-Eiffel et inventeur de la « diffusion ».

Comme l’a raconté cet article sur FR3 Radio (> document audio) en 1982, En direct de sa maison à Vernon (Eure), Paul Castan avait été approché par un soldat en plein air d’un théâtre où il était acteur pour être convoqué au studio souterrain de la Tour Eiffel pour des tests pour mettre à jour le soldat en uniforme coupable d’avoir lu des communiqués officiels dont la voix (ou diction trop martiale?) a mal tourné dans le seul et ancien micro . . .

Enfin, Paul Castan est resté après cette audition en créant les premiers systèmes de divertissement avec la diffusion de pièces de théâtre:

L’aventure de la radio s’est poursuivie en 1924 avec Fernand Le Grand, mécène des bénédictins et ancien élève d’Edouard Branly, qui a introduit à Fécamp ce qui serait la dure Radio Normandie (avec des émissions de langue anglaise à destination de Londres) et qui, en 1931 avec Henri de France, a expérimenté avec Le Havre les premières émissions de télévision.

En seulement une douzaine d’années, Radio Normandie est devenue l’une des stations de radio les plus écoutées en France, puis à Paris, Radio Cité et Poste Parisien. L’annonce est confiée à Marcel Bleustein-Blanchet, Francine Lemaître est la première présentatrice en Europe, un programme pour enfants est diffusé tous les jeudis, des studios sont installés dans plusieurs villes de Normandie et de Picardie et un bus de reportage permet la retransmission d’événements primaires, de compétitions sportives et de concerts.

La carrière pionnière de Fécampois Fernand Le Grand, fondateur et directeur de Radio Normandie, sa bonne fortune et ses prouesses techniques seront, des décennies plus tard, un style et une référence pour créer la radio RVS.

L’histoire de l’aventure de Radio Normandie est aujourd’hui absolument oubliée à Fécamp (même dans le nouveau musée du logo). Idem Caudebec-en-Caux où le France Radio Club (basé dans la ville voisine) regrette l’absence d’une plaque ou d’un panneau dans le couloir de la ville pour rappeler que dans ce manoir qui, en 1938 (après les débuts à Fécamp et la structure de la station centrale de Louvetot), les studios et le siège de cette radio normande de portée étrangère ont été installés.

En 1939, tout s’est arrêté avec la Seconde Guerre mondiale et la réquisition des stations de radio françaises par l’intermédiaire de l’occupant allemand qui y diffuse sa propagande.

C’est en Seine-Maritime que se trouvent les spécialistes mondiaux de ces radios qui diffusent depuis la mer. Depuis 1974, les membres de l’arrangement « France Radio Club » adhèrent aux aventures de ces émetteurs et de leurs DJ, enregistrent 24 heures sur 24 les programmes, publient un magazine et « les valeurs de la liberté de la radio ».

Un mois après le débarquement du jour J, sur le sol normand qui venait de se libérer du joug nazi, l’armée américaine a installé à Cherbourg la première station de radio non allemande de france métropolitaine. Amérique « qui transmet des systèmes en anglais pour les troupes alliées et en français pour informer et » conseiller « la population locale.

En 1966, année de l’évolution de l’activité nucléaire dans le nord du Cotentin (création de la centrale de retraitement de La Haye et mise en service de sous-marins nucléaires dans l’arsenal de Cherbourg), le gouvernement (par l’intermédiaire de l’ORTF) a créé une station de radio FM locale qui (reprend) la « Radio Cherbourg ». Un petit équipement, installé dans un appartement dans la tour la plus sensible, produit une émission de journal à midi six jours par semaine.

Puis, reprise par Radio France, la petite station de radio de service public locale (l’une des seules en France) a déménagé dans le centre-ville pour les vitrines sur le sol du théâtre municipal. a évolué et quelques années plus tard la très écoutée France Bleu Cotentin.

Une radio cellulaire clandestine appelée « Radio X », qui défie le monopole de la radio publique, est déterrée poursuivie par les gendarmes: en 1949, l’intrigue d’un film musical amusant avec le nom « Nous allons passer à Paris.  »

À la fin des années 1970, le nombre de récepteurs FM (transistors et autoradios) complétait les « tuners » des canaux HIFI. Parallèlement, les appareils audio sont mis à la disposition du grand public, tels que les platines, les tables de mixage, les enregistreurs et les microphones. .

Matériel qui, assemblé, permet la création des premières discothèques cellulaires qui font leur exposition dans les salles de fête avec des instructions qui ressemblent à celles d’une petite radio. D’où l’idée, de diffuser uniquement sur les haut-parleurs du son, pour faire de la radio. .

L’appareil pour faire un programme doit être accessible à tous (y compris par le regroupement de disques, tourne-disques et magnétoscopes de cassette) manquants, pour faire de la radio, un seul émetteur et une antenne. petits émetteurs, les autres se sont dirigés vers l’Italie où, après la libéralisation des ondes, de nombreux modèles d’antennes et d’émetteurs ont été mis en vente.

Pour risquer d’être arrêtés et confisqués, de nombreux amateurs de radio, mélomanes mais aussi défenseurs de la liberté d’expression attendaient beaucoup du choix du candidat François Mitterrand pour commencer.

Bien que la loi abolie le monopole d’État de la radiodiffusion n’ait été adoptée qu’à l’été 1982, dès l’arrivée au pouvoir de la gauche, les premières stations de radio FM ont donné l’impression partout, à des milliers de personnes, comme de nulle part.

C’est le cas de Caen où il y a une décène de stations de radio en quelques semaines. L’explication, comme le raconte Hervé Quintard de Radio Adel, d’une soif d’explication de toute une génération : « Il n’y avait pas d’autres médias : pas de téléphones cellulaires, pas de médias sociaux, rien !Tout comme ceci: la façon de parler aux jeunes ».

Dans toute la Normandie, les radios dites lâches sont nées. Activistes, religieux, musicaux, culturels : il y en a pour tous !

Sans faire la liste exhaustive (impossible ici de les appeler tous), mentionnons, au Havre, Radio Force 7 et Radio Porte Oceane où Laurent Ruquier (alors moustachu avec des lunettes) a fait ses débuts avant un bref passage sur Radio FMR de Mont-Saint-Aignan, radio, où en liaison avec l’université voisine, le jazz, la culture et la sagesse ont alimenté les programmes.

Utilisant FM pour attirer les clients, le patron d’une boîte de nuit dans le centre de Rouen a fait, et avec « Radio 13 » effectivement diffusé la musique du DJ de sa boîte de nuit. C’est la première « radio disco » en Normandie.

L’appel sélectionné bien avant le 10 mai 1981.  » Radio Vallée de Seine » est une tâche qu’une petite équipe d’universitaires amateurs de radio a commencé à préparer dès 1978. L’appel du chef d’orchestre est Eric Hauville. Concept transparent de ce que vous devez faire: une radio musicale moderne, commerciale, indépendante et de qualité professionnelle L’équipe s’est délectée des discothèques mobiles (avec des disques de jingle au son des radios Offshore de France Radio Club) et des trains dans un studio installé dans le sous-sol d’un espace à Mont-Saint-Aignan. En 1979, le logo RVS est prêt!

Légaliste, RVS attend son moment . . . En juin 1981, l’aventure a commencé avec les premières transmissions sur la fréquence fétichiste de 102 mhz. 102 comme deux fois 51, qui, quelques années plus tard, est arrivé à Rouen en tant qu’invité vedette. Pour la journée, Serge Gainsbourg s’est assayché avec humour à l’heure de l’apéritif ( anis).

Eric Hauville, ancien élève d’une école de commerce, maîtrise le fonctionnement du marketing, de la publicité et des festivals entre concurrents. En tant qu’entrepreneur pas facile et astucieux (comme à son époque Fernand Le Grand avec Radio Normandie), il élargira son logo en appliquant la rigueur. et le professionnalisme dans leurs groupes étant à l’avant-garde de la génération pour avoir le plus productif dans l’air.

Émetteur robuste, qualité sonore impeccable, RVS est temporairement devenue la station de radio la plus écoutée de Normandie grâce à un réseau d’émetteurs. Plusieurs animateurs et diffuseurs y ont fait leurs débuts avant de faire carrière dans les chaînes de télévision parisiennes en tant qu’Olivier Baroux assuré.

RVS est également allé rencontrer ses auditeurs en organisant dans d’autres villes normandes « RVS Shows » présentés par Fabrice Coquerel (alias « Fabrice Show ») rassemblant plusieurs milliers de téléspectateurs.

Comme de nombreuses stations de radio créées dans les années 1980, RVS, confrontée à des difficultés monétaires au début des années 1990, a acheté et disparu en 1996, absorbée par son concurrent : le groupe NRJ.

En janvier 1978, FR3, la chaîne régionale a créé une station de radio régionale à Caen qui rayonnait sur les départements de Normandie. Les programmes de FR3 Radio Normandie sont diffusés le matin en FM (mono) au lieu du programme France Inter à partir d’un studio installé à bord d’une barge amarrée dans le bassin de Saint-Pierre de Caen.

En 1980, un programme express en Haute-Normandie a été inauguré à Rouen Saint-Sever. En 1983, Radio France (qui avait testé trois stations de radio locales à Melun, Laval et Lille en 1980) a repris les stations de radio régionales de FR3. Ce n’est qu’en 1986 que la stéréo est arrivée avec un émetteur compromis Après plusieurs réglages d’appel (FR3 Radio Normandie, Haute-Normandie FR3 Radio, Radio France Haute-Normandie, Radio France Normandie Rouen. . . ) la radio de service public régionale de Seine-Maritime et l’Eure a rejoint le réseau France Bleu en 2000.

C’est le cas de Cherbourg avec France Bleu Cotentin et de Caen avec France Bleu Normandie pour calvados et Orne.

Du 31 mai au 6 juin 2021, pour le premier Festival de la Radio, 8 stations de radio normandes nous donnent rendez-vous:

6 du 31 mai au 6 juin: histoire de la radio, visite virtuelle des studios, atelier de radio. > Espace du site

4 juin 2021, retransmission avec animateurs de toute la France et antenne ouverte aux auditeurs. Le 5 juin, journée portes ouvertes: découverte de la tâche de l’animateur, données sur le fonctionnement technique et administratif de la station, ateliers, rencontres et échanges avec radios et exposition de courrier ancien. > Site HAG’FM

Exposition de radios anciennes et de panneaux de traçage de la radio. > Site Radio Canal Sud

Systèmes dirigés avec les animateurs de radio et les fondateurs. Exposition d’émissions de radio. > site Radio Coup de Foudre

Du 31 mai au 6 juin 2021 : Série d’entrevues avec les dirigeants des stations de radio normandes, telles que les stations de radio pirates.

Retransmission des systèmes de vos fichiers 2 et 03 juin 2021: Open House et Radio Introduction> Site Radio La Sentinel

J’ai réalisé une chronique « 40 ans de radio lâche » à découvrir chaque jour sur l’air. Interviews et sons des auditeurs, Diffusion en direct, Exposition. > Site Horizon radio lâche

Horizon est l’une des rares stations de radio normandes créées dans les années 81 à 82 (la libéralisation des ondes radio a été officialisée en 1982) qui existe encore de manière associative et indépendante. Avec une trentaine de bénévoles, cette station située près de Barentin poursuit, dans l’esprit et le dynamisme des stations de radio lâches des débuts, leur expansion à travers la radiodiffusion, de la vallée de l’Austreberthe, les systèmes locaux entendus dans le domaine métropolitain de Rouen.

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