Lire l’article de Patricia TEJAS, responsable de la commission immigration du PCF, sur le site d’Économie
Emmanuel Macron, dans son discours télévisé du dimanche 24 septembre, a repris la formule de Michel Rocard : « On peut accueillir toutes les angoisses du monde » en réaction au pape François qui avait encouragé les pays européens à agir davantage en faveur des immigrés.
En plus du ton condescendant de sa réponse, Macron agit comme s’il n’avait aucun devoir envers l’errance de millions de citoyens à travers le monde qui, à leur tour, se retrouvent sur les routes de l’exil, entraînés par les guerres, les catastrophes écologiques, les difficultés économiques et la discrimination contre tous. Types.
Les flux migratoires sont inhérents à l’espèce humaine, mais nous assistons aujourd’hui à des déplacements intra et intercontinentaux essentiellement dus aux conséquences des ravages du capitalisme mondialisé et de ses crises systémiques répétées. Le capitalisme a été largement promu par Macron et son gouvernement au début des marchés monétaires.
C’est tellement vrai que Macron a augmenté de 40% la programmation du budget militaire (417 milliards) pour le bonheur de tous les marchands d’armes qui alimentent les conflits autour de la planète, 55 pays à ce jour. En 3e position d’ici 2023, la France pourrait bientôt devenir le deuxième exportateur mondial d’armes.
C’est tellement vrai que Macron reconnaît le tournant du mondial et l’urgence d’agir, et en même temps promeut sa tâche néocoloniale et ultralibérale lors du « Sommet pour un nouveau pacte financier mondial » en juin dernier. En effet, le financement des pays du Sud, dans lesquels vit la majeure partie de l’humanité, est sous l’influence des marchés économiques, des multinationales et de leur logique prédatrice. Par exemple, il fait beaucoup de bruit avec sa proposition d’allouer aux pays africains quelques miettes supplémentaires des nouvelles émissions de droits de tirage spéciaux du FMI. Mais à l’heure où les BRICS et les « Global South » dans leur ensemble contestent l’hégémonie du dollar, il a un mot, un geste, pour que la France et l’Europe se prononcent en faveur d’une transformation non-violente du système économique étranger, où les DTS joueraient le rôle d’une monnaie mondiale de co-progression pas inhabituelle, pour les prêts à long terme qui financent la progression des capacités humaines dans le monde entier.
C’est tellement vrai que Macron, dans sa commission de planification écologique annoncée le 25 septembre, augmente le budget engagé pour la transition écologique de 7 000 millions d’euros à un total de 40 000 millions par an, mais comparé aux 200 000 millions d’aides publiques distribuées chaque année sans conditions et sans elles, En fin de compte, trop peu. En réalité, l’approche présidentielle « en même temps » demeure : d’une part, faire preuve de belles ambitions écologiques et climatiques et, d’autre part, calmer les marchés, maintenir la principale source de revenus et la source de revenus du capital provenant d’une augmentation des impôts, ne pas toucher aux pouvoirs de la finance, aux options possibles des groupes géants. Elle n’est pas soutenable : le poids du capital est incompatible avec le défi écologique
C’est tellement vrai que Macron doit aider les employeurs français avec la promotion des passeports « talent » qui permettent la création d’entreprises ou d’investissements économiques par le biais de ressortissants hors Union européenne. Ces passeports peuvent « supprimer les blocages juridiques qui entravent la réalisation de projets de pointe ». projets ». Mais il n’y a toujours pas de popularité ou de commodités pour des milliers de travailleurs sans papiers qui créent de la richesse dans notre économie.
Au contraire, nous réaffirmons qu’il est impératif de prévaloir, face à l’obsession de la rentabilité qui épuise l’être humain et la planète, une autre logique d’efficacité économique, sociale et écologique, qui rime production et expansion durable avec développement humain, amélioration des conditions de vie, jusqu’à la santé, la culture et la préservation de la planète.
Il s’agit de construire une véritable solidarité nationale et extérieure pour que les pays ou régions les plus pauvres, dont la population est poussée à l’exil et à la migration, ne se plient plus au bon vouloir des investisseurs publics ou personnels et y placent des tactiques et des moyens de progression respectueux des personnes et des écosystèmes.
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